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Décès de Rose Francine Rogombé

Rose-RogombeÀ 73 ans, l’ancienne présidente du Sénat et ancienne président de la République par intérim s’en est allée, emportée par une crise cardiaque à Paris (France) où elle avait été évacuée quelques jours plus tôt.

Rose Francine Rogombé a tiré sa révérence le 10 avril courant à Paris, en France, dès suite d’une crise cardiaque, selon des sources concordantes. Elle avait 73 ans. Selon une source bien informée, elle aurait été évacuée quelques jours plus tôt à la suite d’une dégradation de sa santé. Magistrat de formation, ministre, président du Sénat et même président de la République par intérim en 2009, elle était une femme politique de premier plan. L’annonce de son décès, s’est répandue dans le pays, telle une traînée de poudre. «C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès, survenu ce jour à Paris, de Rose Francine Rogombé», a déclaré le président de la République. «Rose Francine Rogombé a consacré sa vie au service du Gabon et de son développement. Première femme présidente du Sénat, elle a assuré avec brio la transition constitutionnelle que nous avons connue en 2009 suite au décès du Président de la République Omar Bongo», a poursuivi Ali Bongo.

Selon le président de la République, «c’est en femme de conviction ayant un amour particulier pour son pays, assuré les hautes charges de président de la République par intérim. J’ai grandement apprécié Rose Francine Rogombé pour son exemplarité, son grand sens de l’Etat et son attachement indéfectible au Gabon». Pas sûr que les observateurs de tout bord soient de cet avis. Et pour cause, les réseaux sociaux se sont aussitôt enflammés. Si certains ont évoqué le respect dû au morts, nombreux n’ont pas manqué d’interroger son rôle dans la transition politique de 2009. Le non-aboutissement de l’enquête relatif au mitraillage, en pleine campagne électorale de la télévision privée Go Africa, propriété d’André Mba Obame, alors candidat à la présidence de la République, ses atermoiements sur le maintien au gouvernement du ministre de la Défense, également candidat à la présidence de la République, l’assaut des forces de l’ordre le 3 septembre 2009 contre les candidats à la présidence de la République qui entendaient faire pression pour un décompte transparent des suffrage, les péripéties du contentieux électoral et surtout le bilan controversé des émeutes de Port-Gentil consécutives à la désignation d’Ali Bongo comme vainqueur du scrutin ont été évoqués par de nombreux habitués du forum de discussion Info Kinguélé.

Rose Francine Rogombé est née le 20 septembre 1942 à Lambaréné, dans la province du Moyen-Ogooué. Elle débuta sa carrière au gouvernement en tant que secrétaire d’Etat à la Promotion de la Femme. Elle quitta la politique au début des années 90. Elle devint alors vice-présidente de la Cour criminelle spéciale. En 2007, elle reçut un diplôme en théologie. Elle était veuve et mère d’une famille nombreuse. Quelle que soit l’idée que se fait de son action, une chose est certaine : le Gabon vient de perdre une des figures essentielles de sa vie publique de la dernière décennie.

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