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Bientôt une consultation nationale sur les droits de la femme au Gabon

femmes_agricultureLe président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a annoncé vendredi, à Libreville, le lancement prochain d’une consultation nationale sur la situation des droits de la femme au Gabon et l’adoption d’une loi fixant un quota minimum de 30% réservé aux femmes, lors des élections politiques (législatives, sénatoriales et locales).

« Afin de permettre aux femmes de toutes catégories et de toutes conditions de participer pleinement à la définition de notre projet d’avenir, nous allons lancer une consultation nationale sur la situation des droits de la femme dans notre pays (…) d’où ma décision de faire adopter une loi fixant un quota minimum de 30% réservé aux femmes lors des élections dans les chambres du parlement et au sein des collectivités locales », a déclaré Ali Bongo Ondimba à l’occasion de la journée nationale de la femme célébrée chaque 17 avril.

Sur 102 sénateurs, les femmes sont au nombre de 18, soit 18%. A l’Assemblée nationale ; sur 120 députés l’on ne compte que 18 femmes, soit 15%.

Une tendance également constatée dans les collectivités locales. Sur 45 maires centraux, les femmes ne sont que six à présider les conseils, soit 13%.

« Ces chiffres justifient à eux seuls les efforts que nous devons engager pour rattraper les retards accumulés », a soutenu le chef de l’Etat.

Par ailleurs, le président, Ali Bongo Ondimba a estimé que ce sera l’occasion pour les femmes de toutes les générations et de toutes conditions de participer à l’identification des maux auxquels elles sont confrontées, et de proposer des solutions adéquates pour y remédier.

Pour parvenir à ses résolutions, cette consultation devra comprendre les institutions, les administrations, les ONG, les religieux, les associations de défense et de promotion des droits de la femme, entre autres.

« La situation de la femme gabonaise pose encore quelques interrogations sur lesquelles nous devons tous nous pencher, avec lucidité », a-t-il dit.

Il s’agit notamment des questions relatives aux violences de toute nature que les femmes subissent au travail ou au foyer ; de certaines dispositions du code civil encore trop discriminatoire à leur égard ; de leur sous-représentativité au sein des instances politiques et administratives du pays, alors qu’elles représentent plus de 51% de la population.

Si le taux de scolarisation des filles est de 98% et celui des garçons de 85% au premier cycle primaire, a fait observer Ali Bongo Ondimba, le taux de scolarisation des filles baisse considérablement dès les classes de 4ème et 3ème.

Selon des statistiques, seulement 40% des filles parviennent à poursuivre leur scolarité au-delà de la classe de 3ème. Les facteurs de déperdition scolaire chez la jeune fille qui reviennent souvent sont les maternités précoces, la précarité, et le VIH/SIDA.

Pour le numéro un gabonais, la principale difficulté dans la mise en œuvre des politiques publiques en faveur des droits des femmes, demeure l’ignorance.

Dans la perspective d’améliorer les droits de femmes, un projet des cliniques juridiques non permanentes dont la mission principale sera d’accompagner les femmes dans l’identification et la défense de leurs droits auprès des instances administratives et des juridictions compétentes sera mise en œuvre.

« Au cours de la décennie qui s’ouvre, nous devons non seulement corriger les disparités juridiques, mais également regarder notre rapport à l’autre, notre conception traditionnelle du rôle de la femme », a affirmé, Ali Bongo Ondimba.

Le Gabon a décrété la période 2015-2025, ‘’Décennie de la femme’’.

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