Le gouvernement béninois a protesté contre l’incendie de la chancellerie de son ambassade à Libreville. Les autorités gabonaises ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour retrouver les auteurs des actes de violences et leurs commanditaires.
Au Gabon, le décès des opposants au régime est souvent entaché du soupçon de l’élimination physique planifiée. S’installe alors un climat de suspicion qui débouche sur des actes de violences, ciblant particulièrement les intérêts des personnes accusées, à tort ou à raison, d’avoir joué un quelconque rà´le, occulte, mystique ou autres.
Sous le président Omar Bongo Ondimba, la mort de Joseph Rendjambé Issani, figure de proue du Parti gabonais du progrès (PGP-opposition), dont le corps sans vie avait été retrouvé dans un hà´tel de Libreville, a provoqué un déferlement de violence inouà¯e contre les biens de la famille présidentielle.
Un cinéma, un hà´tel, un complexe touristique haut de gamme avec piscine, bar, restaurant et discothèque, avaient été mis à sac et incendiés par des manifestants en colère qui avaient également commis d’autres pillages et exactions, pour protester contre la disparition d’un acteur majeur de la conférence nationale de mars-avril 1990.
Une certaine opinion publique a fait le lien entre le décès de Rendjambé Issani et son positionnement radical lors de ce forum, au terme duquel le Gabon a renoué avec le multipartisme.