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Trois militantes de l’opposition aux arrêts

Moukagni Iwangou (cravate rouge), Jean Ping et des membres de l’UN en discussion avec les policiers devant le siège de la PJ. © twitter.com/agueminia
Moukagni Iwangou (cravate rouge), Jean Ping et des membres de l’UN en discussion avec les policiers devant le siège de la PJ. © twitter.com/agueminia
Membres du Front uni de l’opposition, Annie Lea Meye et Georgette Toussaint, ainsi que Constant Ndong Edou, ont été interpellées, le 18 avril à Libreville, dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la représentation diplomatique du Bénin au Gabon.

Premier rebondissement, croit-on savoir de sources concordantes, consécutif à l’incendie de l’ambassade du Benin : l’interpellation, ce 18 avril à Libreville, de deux militantes du Front de l’opposition, par ailleurs membres de l’Union nationale (UN). Le ministre de l’Intérieur a d’ailleurs affirmé qu’Annie Léa Meye et Georgette Toussaint ont été interpellées dans la matinée du 18 avril 2015 par la Police judiciaire (PJ) dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin. «Nous sommes en train de remonter plusieurs pistes et des indices nous ont déjà permis de remonter jusqu’à ces deux dames. L’enquête est ouverte et c’est possible qu’il y ait d’autres arrestations dans le cadre de cet incendie de l’ambassade du Bénin», a précisé Guy Bertrand Mapangou. Ces arrestations interviennent après le communiqué du ministre de l’Intérieur, le 14 avril, qui indiquait que les premiers éléments d’enquête pointaient clairement des militants du Front de l’opposition pour l’alternance.

Solidaires de leurs militantes justement, les leaders du «Front», ainsi des figures charismatiques de la société civile et d’autres partis de l’opposition, se sont radinés au siège de la PJ, bien gardé par les éléments de la police anti-émeute, en vue de s’enquérir de la situation. Le siège des lieux s’est étendu jusqu’en début de soirée avant que les leaders ne décident de se retirer. Dépité, le président du Front de l’opposition pour l’alternance a dénoncé des irrégularités de procédure. «Nous nous retirons. Aucun acte de procédure n’a été posé de manière régulière puisque les avocats n’ont pas été admis. L’état de droit se referme (…) Nous ne pouvons pas abandonner nos militantes et nous rappliquerons demain (19 avril)», a déploré Jean de Dieu Moukagni Iwangou, alors que dans le même temps, plusieurs militants voulaient en découdre avec les forces de l’ordre.

Alors que le ministre de l’Intérieur a assuré que le code pénal a été respecté dans le cadre de ses arrestations, Moukagni Iwangou a soutenu que «les deux militantes ont été victimes d’un enlèvement par les forces de police et leurs droits bafoués. L’interpellation avait eu lieu avec effraction et en dehors des heures légales. Tout ceci arrive quand nous sommes frappés par un deuil. Nous réclamons simplement un minimum de quiétude pour ce deuil». Et de réitérer que ses militants n’étaient en rien liés à l’incendie de l’ambassade du Bénin. Aux dernières nouvelles, aucune information n’a filtré sur l’actuel lieu de détention des deux militantes qui ont, selon toute vraisemblance, été secrètement évacuées des locaux de la PJ.

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