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Gérard Ella Nguéma dit être accusé de fomenter un putsch avec la complicité de la France

 Gérard Ella Nguema, le 23 avril 2015. © Gabonreview

Gérard Ella Nguema, le 23 avril 2015. © Gabonreview
Après la découverte d’une cache d’armes sur l’île Nendjé, le secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale (UN) a été arrêté tôt dans la matinée 23 avril 2015, avant d’être libéré le même jour. A en croire son récit, il aurait été interrogé sur l’origine et la finalité desdites armes ainsi que ses liens supposés avec les forces françaises au Gabon.

Après l’arrestation, dans un contexte pour le moins trouble d’Annie-Léa Meyé et Georgette Toussaint, deux activistes de la société civile proches de l’opposition, le tour est revenu au secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale de s’expliquer devant les agents des forces de sécurité. Gérard Ella Nguéma a été arrêté à son domicile du 6e arrondissement de Libreville dans la matinée du 23 avril courant. Si des sources ont rapporté que son interpellation par des agents vraisemblablement issus de la police judiciaire (PJ) s’est déroulée sans heurts, rien ou presque ne permettait de donner les raisons qui ont conduit à celle-ci, dans les premières heures.

Si d’aucuns avaient prétendu que cette arrestation de l’un des plus virulents détracteurs du pouvoir en place et du Parti démocratique gabonais (PDG), qu’il traite de «parti illégal», était relative à l’incendie de l’ambassade du Bénin que le ministre de l’intérieur a imputé à l’opposition, particulièrement au Front de l’opposition pour l’alternance (Front), il n’en fut rien. «Aux environs de 5 heures, j’ai été interpelé par un groupe d’agents de la PJ dont certains étaient en civil et d’autres cagoulés, qui ont fouillé mon domicile sans rien trouver de suspect», a raconté Gérard Ella Nguéma quelques heures après sa sortie, avant de poursuivre : «Ce qui m’a été reproché dans les locaux de la PJ, c’est que les armes qui circuleraient dans le pays, c’est moi qui les détiens. D’après l’enquêteur qui m’a entendu, des cargaisons d’armes de guerre me seraient livrées depuis 2012 grâce à la complicité d’un colonel du Camp De Gaulle, donc de l’armée française, aux fins de déstabiliser le pouvoir en place par la force.» En somme, cette interpellation porte sur «un coup d’Etat» que l’intéressé fomenterait depuis plus de deux ans avec le soutien des forces françaises au Gabon. «C’est une accusation grave !», s’est emporté le président de l’Union nationale, présent à la conférence de presse donnée par Ella Nguéma. D’autant qu’elle semble avoir été inspirée par les propos du dénommé Bobo, l’individu récemment présenté sur Gabon Télévision comme le «témoin oculaire» des évènements du 12 avril 2015 au soir. C’est d’ailleurs ce même individu que les agents de la PJ ont confronté à Gérard Ella Nguéma durant son interrogatoire, soutient celui-ci.

Pour Zacharie Myboto, si l’affaire est semblable aux accusations portées en 2009 par l’ancien journaliste de TV+, Francis Sala Ngouah Beaud, l’interpellation de Gérard Ella Nguéma procède d’une nouvelle «manœuvre politique» des autorités. «Le pouvoir en place gagnerait à faire montre de retenue et de sagesse car l’Union nationale n’est pas capable de contenir l’émotion que pourrait afficher le peuple gabonais que nous appelons une fois encore à attendre les obsèques dans la sérénité», a-t-il dit. Visiblement, on est entré dans une dangereuse surenchère…

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