Au cours d’une causerie à Libreville le week-end dernier, le président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) a estimé qu’un dialogue politique inclusif devait avoir lieu très vite, et non après le prochain scrutin.
Agacé par le fait que le chef de l’Etat n’ait jusqu’ici donné suite à aucun appel au dialogue, qu’il émane du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA), de la société civile ou des partis politiques, Louis-Gaston Mayila, connu pourtant pour être un opposant modéré, a tenu à souligner, lors d’une causerie, que le dialogue s’avère plus que jamais nécessaire pour préserver la paix et la cohésion sociale.
«Attention, ne prenons pas les Gabonais pour des imbéciles, ils voient bien ce qui se passe», a lancé l’ancien vice-Premier ministre. Pour lui, pouvoir, opposition et société civile doivent se retrouver très rapidement pour parler des sujets qui intéressent le Gabon et les Gabonais, notamment les prochaines élections qui pourraient, si l’on n’y prend garde, causer quelques dommages au tissu social. «Ce dialogue ne doit pas se tenir après les élections, c’est à présent qu’il doit avoir lieu», a prévenu le président de l’UPNR.
Durant la semaine écoulée, un autre leader de l’opposition, Benoît Mouity Nzamba, président du PGP et président en exercice de l’Union des forces de l’alternance (UFA), a lui aussi lancé à nouveau un appel à la tenue d’une concertation politique.
D’une manière générale, l’opposition demande la tenue des élections à deux tours, la limitation du mandat présidentiel et la révision du mode de désignation des membres de la CENAP et de la Cour Constitutionnelle. Depuis 2012, le pouvoir n’a jamais réagi à tous ces appels au dialogue et surtout à la révision des dispositions actuelles du Code électoral. Or, pendant l’année qui précède un scrutin électoral, aucun changement de la Loi fondamentale, ni une révision du Code électoral n’est envisageable.
