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Près d’un mois après son lancement : Le Mogabo toujours en quête d’identité et de positionnement

mogabo_gabonAyant récemment pris langue avec les riverains du 1er arrondissement de Libreville, les membres du Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba (Mogabo) ont eu tout le mal du monde à définir leur entité et à en clarifier la vocation, l’opinion ayant, à tort ou à raison, le sentiment que cette entité entend se substituer au Parti démocratique gabonais (PDG).

Invité par des élus PDG du 1er arrondissement de Libreville, notamment André Dieudonné Berre et Annie Chrystel Limbourg Iwenga, le Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba (Mogabo) a animé, le 30 mai dernier, une causerie au quartier Bas de Gué-Gué. Au menu des échanges : présentation du mouvement, mobilisation des troupes et bilan du président de la République. Si l’exercice aurait dû être aisé en raison de la coloration politique de la salle, il a très vite tourné en une succession de reproches et accusations, les habitants du 1er arrondissement ayant exprimé beaucoup d’attentes. Au nombre de celles-ci : la question de la vie chère, le chômage des jeunes, les bassins versants du Gué-Gué et le marché d’Okala. Des préoccupations auxquelles les membres du Mogabo ont tenté de donner des réponses, non sans promettre d’ouvrir prochainement une cellule en vue de recueillir les préoccupations des populations. Des promesses qui n’ont que peu satisfait, alors que le mouvement est accusé de vouloir s’ériger en «PDG-bis».

En effet, depuis son lancement, le Mogabo suscite la curiosité. Il est plutôt regardé avec méfiance par les militants et sympathisants PDG, qui l’accusent, entre autres, d’avoir «un agenda double» et de vouloir se substituer au parti créé par Omar Bongo Ondimba. «Faux !», ont rétorqué Pacôme Moubelet-Boubeya, Blaise Louembe, Denise Mekam’ne et Alain-Claude Bilie By Nze. Pour sa part, Rose Allogho Mengara a tenu à affirmer que «le Mogabo n’est pas fait pour remplacer le PDG. Il n’en a ni l’ambition ni les moyens. Il est là pour accompagner le parti, le soutenir et pallier le silence de certains militants face aux critiques». Une position défendue par Alain-Claude Bilie By Nze, qui a regretté que les militants ne réagissent pas davantage sur les réseaux sociaux pour contrer «les médisances» des détracteurs d’Ali Bongo. Pour ses fondateurs, le Mogabo est né de la volonté de soutenir l’action du président de la République. «C’est nous qui devons dire ce que le président fait de bien et non lui-même. C’est à nous de porter sa voix et défendre avec force son travail sur le terrain pour répondre à ceux qui critiquent», a lancé Blaise Louembe, non sans avoir reconnu que certains projets ont moins marché que d’autres.

Après l’organisation en grande pompe d’une communication gouvernementale à travers des émissions au relent de propagande et les récentes sorties des membres du PDG aux allures de campagne politique, sans omettre leur relai dans les médias publics et certains titres de presse privée, l’on croit moyennement aux arguments avancés par les membres du Mogabo.

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