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10 mois de la présidentielle : Du soutien comme s’il en pleuvait

Depuis plusieurs mois, le président de la République, jusque-là silencieux sur la question de sa candidature, bénéficie du soutien de plusieurs personnalités politiques et ONG qui laissent penser qu’il est entré en campagne.

De la conviction des uns à la crainte des autres de perdre leurs avantages, en passant par la tentative de certains d’exister et trouver un petit coin au soleil, les soutiens dont bénéficie Ali Bongo depuis ces derniers mois ne laissent pas indifférent. Certains en viennent à s’interroger sur le véritable poids de ces soutiens, qui n’en finissent plus de s’exprimer. Le dernier en date : le sentiment bienveillant du Regroupement des acteurs de la société civile pour le Gabon (Rasga) qui, à la faveur de la célébration de la sixième année de son mandat, a exprimé, le 24 octobre dernier, son soutien au président de la République. Un soutien que l’ONG, bien qu’ayant appelé à la candidature d’Ali Bongo, a voulu éloigner de toutes considérations politiques, estimant qu’«après six ans on est en droit de regarder dans le rétroviseur, de faire une introspection afin de mesurer le chemin parcouru et de prendre conscience, si nécessaire, de la distance qu’il reste à parcourir». Et six ans après, le Rasga estime que le bilan du mandat en cours est assez positif, n’en déplaise aux «discours pessimistes des politiques et politiciens qui tentent de distraire les Gabonais». «Des discours qui, dit-il, peignent l’avenir de notre pays en noir, parce que leurs auteurs ne sont plus aux affaires». Plus ou moins convaincu par leur initiative, le porte-parole de l’organisation n’en a pas moins déclaré que, «comme Martin Luther King, (Ali Bongo) a fait le rêve d’un Gabon émergent à l’horizon 2025». Pince sans rire.

Outre le Rasga, qui semble se chercher une place parmi les organisations de la société civile gabonaise, alors que de nombreuses personnalités politiques, à l’instar d’Eloi Nzondo, ont fait office de tête de file lors de la célébration du 24 octobre au stade de Nzeng-Ayong, le dernier soutien à Ali Bongo est venu de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere). Ainsi, à la faveur d’une récente assemblée générale dans le département de la Lébombi-Léyou à Moanda, à l’occasion de sa rentrée politique, ce parti, aujourd’hui fractionné en deux camps rivaux, a également appelé à la candidature du président de la République. Un appel qui est loin d’étonner, d’autant qu’un des hiérarques de cette frange, Florentin Moussavou, a été nommé ministre de l’Education nationale. Dans la foulée, les militants de l’Adere ont dit soutenir la position d’Ali Bongo sur la question du dialogue inclusif. Pour eux, «la tenue d’un dialogue inclusif demandée par l’opposition, et dont l’objectif inavoué serait la mise à plat du pouvoir politique au Gabon, aurait tout son sens si les institutions du pays étaient en crise. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui». Aussi, ont-ils affirmé qu’«une rencontre organisée dans les conditions annoncées par l’opposition ne serait ni plus ni moins qu’un raccourci antidémocratique à l’instar des putschs et autres coups d’Etat». Si le pouvoir en place voulait du soutien, en voilà qui n’a pas fini de tomber.

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