Le président national de la Croix-Rouge gabonaise (CRG) et le représentant du chef de la délégation de l’Union européenne ont lancé officiellement, le 3 novembre courant, le projet triennal de lutte contre le paludisme dans les quartiers sous-intégrés des communes de Libreville et d’Owendo.
Le projet de lutte contre le paludisme à Libreville et Owendo, financé à 90% par l’Union européenne, pour un montant de 473 583 euros (environ 315,72 millions de francs), a été lancé le 3 novembre dernier en présence du représentant du chef de la délégation de l’Union européenne, du directeur général du Programme national de lutte contre le paludisme, du 5è adjoint au maire de la commune de Libreville chargé de la Santé ainsi que des chefs de quartiers des deux communes. «Cette initiative conduite par la Croix-Rouge gabonaise pour une durée de trois ans vise à améliorer l’état de santé des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans des quartiers sous-intégrés, en impliquant les communautés locales», a précisé Guy-Patrick Obiang Ndong.
Il s’agira essentiellement, pour les équipes dédiées, de procéder à la réalisation d’une enquête sur les connaissances, attitudes, pratiques des populations sur le paludisme ; à l’organisation de campagnes de sensibilisation et d’assainissement ainsi qu’à la distribution des moustiquaires imprégnées. Selon la directrice santé et affaires sociales de la Croix-Rouge, ce projet devra, à terme, permettre à 70% de la population cible de connaître les modes de transmission et les facteurs de risque du paludisme ; de dormir sous des moustiquaires imprégnées; d’augmenter de 20% l’enregistrement des populations vivant dans les quartiers cibles auprès de la Caisse nationale de sécurité et de garantie sociale ; de sensibiliser 80% des femmes en âge de procréer et les parents d’enfants de moins de cinq ans sur la prévention du paludisme et les mesures d’hygiène et d’assainissement ; de former 80% des volontaires du projet aux techniques d’information-éducation-communication ; de réaliser 80% de la campagne de lutte anti-vectorielle avec la participation des communautés .
Malgré le faible financement de la lutte contre cette infection et l’absence de données sur la fréquence et le pourcentage de traitements antipaludiques distribués en proportion de cas, le taux d’hospitalisation et de mortalité a reculé au Gabon entre 2000 et 2013, pour se fixer à –80%. «Il faut éradiquer le paludisme, pour espérer atteindre le développement. Cette maladie coûte cher à notre pays. En 2013 c’est près de 30 milliards de francs qui ont été investis pour l’endiguer», a déclaré le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme.
Auxiliaire des pouvoirs publics dans le domaine humanitaire, la Croix-Rouge gabonaise a pour visées de prévenir et d’atténuer les souffrances humaines en toute impartialité, sans aucune discrimination de nationalité, de race, de sexe, de classe sociale, de religion, de langue ou d’opinion politique. Elle exerce ses activités dans les secteurs du secourisme, de la préparation et la gestion des catastrophes, de la santé et de l’action sociale, de l’hygiène et de l’assainissement, ainsi que du droit international humanitaire.