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Climat politique : La diatribe des jeunes Altogovéens contre les leaders de l’opposition

S’ils ne s’étaient pas ouvertement exprimés ces derniers mois, les jeunes de la province du Haut-Ogooué ont récemment dit toute leur dépréciation des critiques de certains membres de l’opposition à l’encontre de la majorité au pouvoir.

Annoncée il y a plusieurs semaines, la tournée de Jean Ping dans le Haut-Ogooué ne devrait pas être aussi facile que le prétendent ses lieutenants et différents soutiens originaires de cette province que l’on dit foncièrement attachée à la famille Bongo et au PDG. Là-bas, les choses risquent de s’avérer plus complexes pour l’ancien président de la Commission de l’Union africaine que dans d’autres provinces. Et pour cause : les jeunes de cette province l’attendent de pied ferme. Ils disent avoir des questions à lui poser. Des questions axées pour l’essentiel sur les véritables raisons de son divorce d’avec le PDG, ses prétentions à gouverner le Gabon et surtout son implication dans la gestion du pays sous Omar Bongo Ondimba. Une période curieusement présentée comme peu glorieuse par de nombreux jeunes, qui déplorent cependant que d’anciens ministres et proches collaborateurs du défunt président de la République, aujourd’hui passés à l’opposition, critiquent la gestion actuelle, oubliant leur responsabilité passée.

Pour les jeunes du Haut-Ogooué, qui ont dit toute leur aversion face aux critiques exprimées par l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean Ping est aussi comptable du sombre tableau qu’il brosse depuis sa démission du PDG. «Si Jean Ping avait planifié la construction des hôpitaux, des écoles, Ya Ali ferait, aujourd’hui, autre chose et le chômage endémique n’existerait pas», a estimé leur porte-parole. Au-delà, il n’a pas manqué de passer à la broyeuse d’autres responsables politiques de l’opposition. Zacharie Myboto en a pris pour son grade. Au président de l’Union nationale, il a été reproché de n’avoir œuvré que très peu à la construction des routes pendant qu’il dirigeait le ministère de l’Equipement et des Travaux publics. De même, les jeunes de la province d’origine du président de la République ont raillé les différentes sorties de Jean-François Ntoutoume Emane. A leurs yeux, si «ce monsieur qui a laissé crouler Libreville sous les poubelles alors qu’il émargeait à la mairie à plus de 60 millions de francs par mois» avait fait convenablement son devoir plutôt de penser uniquement à lui et à ses intérêts, la capitale dégagerait une image beaucoup moins repoussante et les responsables de l’Hôtel de ville seraient sans nul doute pas préoccupés par l’embellissement de la capitale.

Il va bien falloir que quelqu’un songe à rappeler à ces jeunes la répartition des pouvoirs au sein de l’exécutif entre le président de la République et le gouvernement. Il faudra un jour leur livrer une interprétation rigoureuse des articles 8 et 28 de la Constitution dans leurs alinéas 3 et 1.

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