Une explosion d’origine indéterminée sur le site pétrolier d’Obangue-Est, dans le sud-ouest du Gabon, a fait un mort et six blessés, dont quatre graves, samedi.
Que s’est-il passé ?
L’explosion est survenue sur le site de collecte et d’exportation de pétrole d’Obangue-Est, sur le permis Dinonga Irondu, opéré par la société Addax Petroleum Oil & Gas Gabon Inc., selon une déclaration du ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Étienne Dieudonné Ngoubou dans un communiqué.
Cette explosion a entraîné un violent incendie en cours d’extinction. Toutefois, le bac où a eu lieu l’explosion n’était pas en production, même s’il contenait 2 000 barils de pétrole environ.
Quel est le bilan de l’accident ?
« Nous avons la plus profonde tristesse d’annoncer le décès d’un compatriote, un salarié qui se trouvait sur le site et dont les secours n’ont retrouvé le corps que dimanche matin », ont annoncé les autorités gabonaises.
Quatre salariés présentant des brûlures au second et au troisième degrés ont été admis dans les structures hospitalières de Port-Gentil et de Libreville, deux autres ayant été plus légèrement brûlés. « Le gouvernement de la République s’engage à faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie », a conclu le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures.
Qui exploite le gisement ?
Le gisement de pétrole brut d’Obangue, qui produit environ 9 000 barils/jour, a été l’objet d’un long bras de fer entre l’État gabonais et Addax Petroleum, filiale du pétrolier chinois Sinopec, qui s’était vue retirer son exploitation en décembre 2012, officiellement pour avoir manqué à différentes obligations contractuelles fiscales, douanières et environnementales.
L’exploitation, un temps confiée à la jeune compagnie publique gabonaise, Gabon Oil Company (GOC), a finalement été rétrocédée à Addax en janvier 2014.
La production totale de pétrole au Gabon est estimée à environ 230 000 barils par jour. Les recettes pétrolières représentent environ 60% du budget de l’État.
Par Jeune Afrique avec AFP