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Santé : Sylvie Nkogue Mbot et la situation des hôpitaux de la CNSS

Dans une correspondance adressée au président de la République, la présidente du syndicat Hippocrate revient sur les implications du transfert des hôpitaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au service public.

Le syndicat Hippocrate est visiblement excédé. Dans une lettre ouverte datée du 7 mars dernier, il s’en ouvre au président de la République, revenant sur la cession, en décembre 2011, des hôpitaux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au service public. «C’est avec beaucoup de légèreté que le gouvernement a pris une telle décision ignorant les implications juridiques, organisationnelles et humaines qu’elle porte», regrette la présidente d’Hippocrate. «En septembre 2013, malgré les objections techniques que nous avons exprimées en tant que professionnels, malgré les irrégularités voire les illégalités de forme que nous avons relevées, malgré notre saisine au conseil d’Etat, nous assistions impuissants à leur liquidation avec destruction des immeubles de la Fondation Jeanne Ebori et le licenciement de tout le personnel hospitalier», poursuit Sylvie Nkogue Mbot.

Ce sont ainsi 1 167 agents qui ont été licenciés à l’issue de cette opération, dont 74 médecins spécialistes, entre autres. «Ce personnel hospitalier qualifié, expérimenté et bien formé, qui devait être transféré à l’Etat, a été licencié dans l’indifférence totale et le mépris du gouvernement, à l’origine de cette décision. Ce fut donc un marché de dupes, un scandale d’Etat», estime la syndicaliste. Rappelant que la santé est un droit fondamental, elle affirme qu’il est «criminel de faire de la santé d’une partie importante de la population, une variable d’ajustement du logiciel de prédation de nos dirigeants».

La présidente du syndicat Hippocrate se penche également sur le litige entre la CNSS et les déflatés de ses anciens hôpitaux. «La CNSS s’empresse de signer les actes administratifs en violant toutes les procédures légales et même l’arrêté 006/PM du 12 janvier 2012 en son article 3, qui lui exigeait l’apurement des situations administratives et financières individuelles avant la liquidation des droits légaux», écrit-elle, révélant : «Le calcul des droits ne s’est pas conformé à la convention collective et à la pratique de liquidation des droits à la CNSS et l’arrêté (…) détonateur du contentieux actuel depuis septembre 2013». «Il serait souhaitable, à l’approche de l’élection présidentielle d’août 2016, de régler définitivement ce contentieux en payant intégralement tous les droits des ex-agents hospitaliers de la CNSS et en cédant les villas des cités des médecins Beau-Séjour et hôpital pédiatrique d’Owendo aux médecins occupants», suggère-t-elle.

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