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Education : Arrestation de leaders de la Conasysed

Alors qu’ils animaient une assemblée générale d’information sur l’avancement au «mérite», plusieurs leaders de la Convention nationale du secteur éducation (Conasysed) ont été interpellés, le 17 mars dernier à Libreville.

Année électorale oblige, les forces de l’ordre sont frileuses face à la moindre manifestation. Elles l’ont encore montré, le 17 mars dernier à Libreville, où une simple assemblée générale d’information de la Convention nationale du secteur éducation (Conasysed), au lycée Georges Mabignath, a été violemment réprimée. Une rencontre motivée par la remise en cause des critères d’avancement dans la Fonction publique. «Nous demandons à tous les démocrates, de quelque bord que ce soit, de se mobiliser pour faire échec à cette imposture», ont lancé les leaders de la Conasysed, évoquant les dégâts que causeraient des avancements discrétionnaires : «droit de cuissage, ramassage de clé, néo-esclavage», entre autres.

Un appel qui n’aura visiblement pas été du goût des éléments de la gendarmerie nationale. «Du jamais vu. Des policiers qui frappent des élèves en uniforme dans leur établissement, lancent des bombes lacrymogènes dans l’enceinte du lycée, et capturent plus d’une trentaine d’élèves simplement parce qu’ils ont soutenu la tenue d’une assemblée de la Conasysed», a déploré un membre de la Conasysed. «Et tout ceci devant les yeux de madame le proviseur enfermée dans son bureau durant tout le temps qu’ont mis les émeutes tout en étant à l’origine de la présence des forces de l’ordre au sein de l’établissement», a-t-il poursuivi.

Aux dernières nouvelles, plusieurs leaders syndicaux et une trentaine d’élèves du lycée Georges Mabignath ont été interpellés. Ils seraient gardés à vue à la préfecture de police de Libreville. «Nous demandons aux démocrates de tout bord, aux organisations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, de se mobiliser pour faire échec à ce nouveau mode émergent d’assurer l’État de droit au Gabon», ont lancé les syndicalistes.

Une nouvelle entrave aux libertés syndicales, comme le pays en connaît de plus en plus ces dernières années.

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