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Front social : Débrayage à Comilog

Pour réclamer un meilleur traitement salarial, les agents de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) ont lancé un mouvement de grève le 4 avril courant.

Avec un chiffre d’affaires de 308 milliards de francs en 2015 et une perte de 43 milliards, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) fait face à de sérieuses difficultés. Comme pour compliquer les choses, alors que la baisse continue du prix du minerai tout au long de l’année précédente reste difficilement rattrapable, une crise sociale s’est récemment déclarée en son sein. Au terme de récentes assemblées générales à Libreville et Moanda, les employés de cette compagnie, en l’occurrence ses cadres nationaux, ont initié un mouvement de grève, le 4 avril courant. Raison de la colère de ces derniers : l’absence d’harmonisation des salaires. Les cadres nationaux fustigent le fait que leurs collègues expatriés soient mieux rémunérés qu’eux.

Après le dépôt d’un préavis de grève en février dernier, les employés espèrent que les trois prochains jours de débrayage permettront aux responsables de la boîte de corriger l’écart de 500 000 francs (hors prime d’expatriation) existant entre eux et les cadres non nationaux. Toutefois, à en croire le relevé des décisions publié le 4 avril courant sur la page Facebook de notre confrère Jonas Moulenda, au terme des rencontres organisées les 2 et 3 avril dernier, les agents et la direction de Comilog seraient tombés d’accord sur quelques points. Il s’agit notamment de la mise en place d’un mécanisme d’ajustement des salaires des cadres C10 et C11, qui devrait courir sur trois ans, même si les deux parties ont estimé que le déclencheur de ce mécanisme reste à définir. Pour la direction générale, celui-ci devrait démarrer à 100% quand le résultat net de l’année n-1 est positif. Au cas où le résultat est négatif, elle a proposé qu’un système de paliers soit adopté.

De même, la direction générale a souhaité qu’une part de ce mécanisme soit adossée à la performance individuelle, avec 50% en part fixe et 50% en part adossée à la performance individuelle. Une proposition aussitôt rejetée par les partenaires sociaux, qui ont souhaité que les salaires de base pour les cadres passent dormais de 1 380 000 francs à 3 015 000 francs, des C10A au C11B. Ce qui est différent de la vision des patrons de la compagnie pour lesquels le plus gros salaire de base mensuel ne devrait pas excéder les 2,7 millions de francs.

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