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Guy Nzouba Ndama : Contradictions, contradictions chéries !

Invité du journal de Radio France Internationale (RFI) hier matin, l’ancien président de l’Assemblée nationale semble être revenu sur des propos qu’il avait tenus récemment au palais Léon-Mba et dans une résidence d’Okala. Ces aspérités apparaissent comme les premières gaffes du candidat !

Sur RFI (lire «Présidentielle 2016 : Nzouba-Ndama invite Ali Bongo à respecter son serment») , Guy Nzouba Ndama a affirmé que «la victoire d’Ali Bongo de 2009 n’était pas une victoire volée». Or, le 5 avril dernier, donc huit jours auparavant, il déclarait : «Seuls ceux qui ne savent pas lire les signes pensent que 2016 sera comme 1993, 1998 et 2009». À quoi pensait donc l’ancien élu du canton Lolo-Wagna lorsqu’il faisait cette déclaration, le jour de l’annonce, dans la villa d’un proche à Okala, de sa candidature à l’élection présidentielle. À quoi faisait-il allusion ? En tout cas, selon un professeur de sociologie de l’Université Omar-Bongo, «au Gabon, dans la mémoire collective d’une grande partie des Gabonais, 1993 a été remporté par Paul Mba Abessole, 1998 par Pierre Mamboundou, et 2009 par André Mba Obame, et chaque fois, des résultats contraires étaient annoncés officiellement ; l’opinion avait cru que Guy Nzouba Ndama reconnaissait plus qu’implicitement cette réalité».

Mais ses déclarations d’hier sur la radio internationale française ont pu surprendre plus d’un. «Il y a, selon le rédacteur en chef du bimensuel La Nouvelle République, des risques que ces troubles de la mémoire, ces déclarations contradictoires ne portent préjudice à son début de pré-campagne». De nombreux observateurs ne l’ont en effet pas trouvé «en accord avec les propos qu’il avait eu à tenir précédemment, et dans cette période de campagne, au cours de laquelle aucun faux pas n’est permis, les compatriotes-électeurs peuvent très vite se retourner».

Sur le même ton, Guy Nzouba Ndama a déclaré que «toutes les dispositions allaient être prises pour empêcher Ali Bongo de tricher à la prochaine élection présidentielle». Pourquoi empêcher Ali Bongo de tricher, alors qu’en 2009, «sa victoire n’a pas été volée» ? Il y a là comme quelques contradictions. Par contre, pour les forces de l’alternance, et notamment pour Zacharie Myboto, «Ali Bongo ne doit pas tricher en 2016 comme il l’a fait 2009».

Est-ce la renommée de la radio qui l’a impressionné ? Ne s’attendait-il pas à cette question ? En tout cas, «en homme politique avisé qu’il est censé être, Guy Nzouba Ndama, candidat à l’élection présidentielle pour la première fois, devrait éviter de telles bévues. L’opinion nationale attend tellement de lui pour mettre fin au pouvoir des Bongo qu’il se doit de mesurer son propos et de ne pas se contredire à la première occasion», note le journaliste sus cité.

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