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Présence sur les réseaux sociaux au Gabon : La nouvelle bataille politique?

Un canal incontournable dans la communication politique au Gabon. De facebook à Twitter, en passant par Instagram…, les réseaux sociaux deviennent pour les gouvernants et le personnel politique de tous bords,une plate-forme indéniable pour la vulgarisation de leurs actions et projets. De ce fait, les réseaux sociaux participent à l’instauration ou le renforcement de la démocratie dans la société, car offrant une interactivité quasi-instantanée et brisant les barrières spatio-temporelles. Paradoxalement, certains gouvernants les verrouillent durant certains scrutins dont la présidentielle.
Les réseaux sociaux et la communication politique. Voilà deux concepts, désormais, presqu’inséparables dans la vulgarisation de la parole publique, en ce XXIème siècle. Le Gabon n’est pas en marge de l’utilisation des réseaux sociaux, surtout dans la sphère politique, dont les acteurs prennent de plus en plus l’assaut de la toile. Histoire de toucher le plus grand nombre voire de faire le buzz ! Ce qui participe d’ailleurs d’une forme de démocratie participante des citoyens, devenus aujourd’hui « citoyens du monde » (la formule est d’Erasme), si l’on conçoit que ces réseaux sociaux ouvrent la possibilité à tous les habitants de la terre de se mouvoir et de se rencontrer sans se déplacer par la magie de l’Internet.Des nouveaux médias permettant aux politiques de partager leurs points de vue politiques, idéologiques etc…

Alors que le Gabon s’apprête à organiser une élection présidentielle, parmi les candidats déjà déclarés, certains disposent désormais d’au moins un compte (Facebook surtout), où ils distillent leurs slogans, leurs déclarations les plus marquantes. On en veut pour preuve, Ali Bongo Ondimba avec : « CHANGEONS ENSEMBLE », Raymond Ndong Sima et son slogan : « ENSEMBLE VERS L’ALTERNANCE », Pierre-Claver Maganga Moussavou dont la signature est : « L’HOMME QUI EST TOUJOURS PRESENT POUR LE PEUPLE GABONAIS », Jean Ping et son crédo : « METTRE LES GABONAIS A L’ ABRI DU BESOIN ET DU RISQUE ». Inutile de tous les citer ! Bref, avec tout ce flot de messages sur la toile, on assiste là à une transposition de la campagne électorale sur les réseaux sociaux par les candidats qui ont saisi la nécessité, et les enjeux d’un tel espace médiatique mondial. Une véritable révolution qui vient changer les habitudes du marketing politique dans notre pays où seuls, les médias traditionnels avaient jusque-là le monopole de diffusion de la parole politique.

Une révolution qui tourne à la fois au paradoxe

Si on peut saluer le rôle imparable de la toile comme instrument de transparence dans la gouvernance publique, et la vulgarisation de la parole politique, on note en même des atteintes de plus en plus flagrantes des autorités contre ces « nouveaux médias ». Surtout en période électorale, car étant redoutés pour l’instantanéité des échanges et la circulation de l’information. Une innovation déjà expérimentée par le Congo de Denis Sassou N’guesso, et le Tchad d’Idriss Deby Itno qui ont coupé ces réseaux sociaux lors des scrutins du 20 mars et du 10 avril dernier.

Un recul démocratique, crient les internautes et autres ONG, qui dénoncent des manœuvres destinées à la fraude électorale. Sous nos cieux, de nombreuses personnes se demandent, aujourd’hui, si après le Tchad et le Congo, le Gabon ne va pas emboiter le pas de ses compères ? On est là devant une révolution de la modernité politique, mais en même temps devant un paradoxe entretenu par les politiques qui assaillent aujourd’hui la toile, afin d’accroître leur marketing. Mais qui ne tardent pas à s’en prendre à cette même toile, qui selon eux favorise la circulation de fausses informations et donc de l’intox. Révolution ou paradoxe ?

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