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Libertés individuelles : les Gabonais sous cybersurveillance ?

Outre l’achat du logiciel espion Finfisher auprès de la société britannique Gamma International, le gouvernement gabonais se serait attaché des services complémentaires d’un groupe de pirates informatiques.

Les autorités politiques gabonaises éprouveraient-elles des difficultés à dissimuler leur intérêt à espionner le peuple à travers ses communications ? La réponse est affirmative du côté du Mouvement « Ça suffit comme ça », où l’un des membres n’a eu aucun gêne à accuser le régime en place d’avoir recruté des hackers pour espionner les conversations électroniques des personnes vivant au Gabon. « Le régime Ali Bongo vient de franchir le cap de la Corée du Nord. En effet, à travers le ministère de la Défense, un groupe de pirates informatiques indiens appuyés par une entreprise italienne opère au Gabon pour espionner toutes nos conversations. C’est extrêmement grave. Ça veut dire que nos libertés ne sont plus garanties », a déclaré Marc Ona Essangui, le 23 août 2016.

Les révélations du membre de la société civile ont été appuyées de copies des mails échangés par les présumés pirates informatiques. Selon eux, les autorités gabonaises se seraient attaché les services de deux sociétés à savoir : l’italienne Hacking Team, entreprise de sécurité informatique qui vend des logiciels servant à l’espionnage et à la surveillance, qu’elle décrit elle-même comme « offensifs », et le responsable de la cybersurveillance des réseaux gabonais, l’indienne VizExec.

La collaboration avec ces différentes entreprises vise à infecter les ordinateurs et autres terminaux de la population afin de prendre le contrôle de ceux-ci et d’effectuer de la collecte de données. Pour Marc Ona, le pouvoir investit d’énormes budgets pour ces opérations d’écoutes téléphoniques au détriment de la politique sociale souhaitée par la population. « Cette entreprise italienne quand on la sollicite pour espionner, c’est à hauteur des centaines de millions de dollars ».

Les moyens retenus pour la réalisation de cette prestation, dont le contrat aurait été signé en juillet 2015, sont entre autres : Mobile device number given ; Output required (Skype, Whatsapp, email, données téléphoniques, annuaire téléphonique, enregistrement de données d’appel) ; Facebook Given (adresse IP, localisation, messages, images) : Email ID given (Gmail, Yahoo, Outlook, Live) : Email Content (liste de contacts, accès boîte de réception).

Ce type d’obstruction permettrait de contrôler l’information et ainsi l’opinion publique. S’il est vrai que «tous les pays du monde utilisent l’écoute téléphonique. La différence se situe dans les règles et les lois régissant cette utilisation (car) avant de mettre un téléphone sous écoute, les autorités doivent obtenir l’autorisation d’un juge».

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