spot_imgspot_img

Ali Bongo Ondimba: «Monsieur Ping présente un risque pour le Gabon»

Ce vendredi 26 août, c’est le dernier jour de la campagne présidentielle au Gabon. Le vote aura lieu demain, samedi 27 août. Dix candidats sont en lice suite à une série de ralliements derrière Jean Ping. Le chef de l’Etat sortant Ali Bongo est candidat à sa réélection. Il répond aux accusations de l’opposition et vante son bilan, un bilan compilé dans son plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Confiant dans sa victoire, il estime avoir besoin d’un nouveau mandat pour terminer ses projets et faire du Gabon un pays émergent en 2025.

RFI : Avec vos adversaires, la campagne a été plutôt dure. C’est votre sentiment ?

Ali Bongo : Elle a été très dure, mais du fait de mes adversaires. Je vous rappelle que depuis 7 ans, mes adversaires utilisent un ton vis-à-vis de moi qui n’est pas toujours, comment dire, courtois. Là, je suis en campagne. Je suis candidat alors je réponds. L’opposition se signale toujours par des accusations non fondées et non prouvées. Je savais que moi, j’avais une campagne à mener. Alors j’ai pris mes précautions. Quant à l’utilisation des moyens de l’Etat, qu’ils le prouvent. Chiche !

Est-ce que vous avez confiance en votre victoire ?

J’ai confiance dans les réactions de mes compatriotes lorsque je vais les voir, l’affluence. Je suis confiant quant à la victoire.

Néanmoins il y a eu un tournant il y a quelques jours. C’est cette nouvelle alliance entre Jean Ping, Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba Ndama. Est-ce que vous craigniez cette alliance dans les urnes ?

C’est encore un coup politique désespéré à la dernière minute. Lorsque l’on décide d’être candidat, on a mûri la chose. Puis, par un tour de passe-passe extraordinaire, une réunion nocturne à laquelle personne n’assiste, vous décidez de vous retirer et vous ne dites rien à personne. Et tout ce que vous faites au cours de cette réunion, c’est de vous partager les postes. Ils se sont partagé le gâteau. Mais en politique, il n’est pas dit que « un + un + un = trois ». Nous savons que les reports de voix ne vont pas se faire. Pour certains candidats, leurs militants ne voteront pas pour Jean Ping.

Quelle image vous avez aujourd’hui de Jean Ping ?

Il est englué dans des scandales financiers, lui et sa famille, auxquels il ne répond pas. Aujourd’hui, monsieur Ping verse dans la xénophobie, monsieur Ping verse dans l’insulte. Il présente un risque pour le Gabon. Il est violent, il est corrompu et il est mauvais joueur.

Vous parlez de violences justement, est-ce que c’est quelque chose que vous craignez également ?

Nous savons que c’est ce que l’opposition planifie dans le but de faire peur aux électeurs. Je montre les dents, je lance des menaces pour que les électeurs restent chez eux. Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Il y a des lois dans ce pays et ces lois seront appliquées.

Quels messages vous lanceriez à l’opposition, si cette opposition perd ces élections ?

Il faut être bon joueur. Le vaincu salue la victoire.

Serez-vous bon joueur si vous-même vous perdez cette élection ?

Moi, je suis bon joueur. Si dans le cas des élections claires et transparentes, je perds, je reconnaîtrais ma défaite. Mais pourquoi vous me parlez de défaite ? Parce que moi, je vais gagner.

Pourquoi les électeurs vous renouvelleraient leur confiance ?

La diversification de notre économie a été réelle. La part du pétrole dans notre PIB a baissé. Nous avons multiplié le nombre d’emplois par trois. Nous avons investi d’une manière importante les infrastructures. Avec le fait aussi que nous avons relevé le revenu mensuel minimum, relevé toutes les allocations, nous avons augmenté le nombre de boursiers et nous avons une couverture maladie aujourd’hui qui est beaucoup plus importante avec près d’un million de Gabonais enrôlés. Malgré tout cela, je dois mieux faire. Nous savons que nous sommes dans la bonne direction. Si non, nous aurions souffert beaucoup plus de la baisse du prix du baril.

Est-ce qu’il n’y a pas certains projets qui auraient échoué, je pense au programme logement, 3 800 logements construits pendant le septennat, le déficit de logement est près de 200 000 ?

Nous étions sur les logements, nous aurions dû en construire 35 000. Nous en avons construit 3 000 et 13 000 sont en construction. Nous sommes à la moitié de l’objectif que nous avons fixé nous-mêmes, qui était certes un objectif ambitieux. Et nous avons entamé les réformes qui vont nous permettre, au cours de ce deuxième septennat, de pouvoir accélérer la construction de logements.

Il y a eu cette polémique sur vos origines. Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui vous attaquent, notamment à votre cousin qui vous dit que nous n’êtes arrivé au palais qu’en 1968. La question est : où étiez-vous les premières années de votre enfance ?

Dites à mon cousin où est-ce qu’il était lui ? Moi, je ne suis pas un fantôme. J’ai quitté le Gabon à l’âge de 5 ans et j’ai vécu en France. En France, ce serait extraordinaire qu’on ne retrouve pas ma trace. Ils sont allés chercher mon acte de naissance. Ils l’ont trouvé à Nantes. Mais alors qu’ils attaquent l’administration française pour complicité. Moi, au moins, on retrouve mon acte de naissance.

Mais ils disent que vous auriez produit différents actes de naissance, trois, quatre ?

Ils sont allés devant plusieurs juridictions et ils ont été battus. Il y a de temps en temps des problèmes de retranscription. Mais l’original, ils l’ont trouvé à Nantes.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES