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Revue de presse Afrique: A la Une : Gabon, la fuite en avant

Fuite en avant du pouvoir sortant, fuite en avant de l’opposition. Chacun campe sur ses positions… Le camp présidentiel tout d’abord. Pour le site d’information GabonReview, « Libreville persiste (…). Invitées, entre autres, par Paris, Bruxelles et Washington, soit à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote, soit à recompter les voix, les autorités gabonaises peinent à prouver que les résultats proclamés par la Commission électorale nationale autonome et permanente sont ceux véritablement issus des urnes. Entre les accusations de ‘paternalisme’, d’’ingérence’ et d’’appel à une violation de la loi électorale gabonaise’, le gouvernement cherche désespérément l’échappatoire. Pourtant, affirme GabonReview, certains assurent que seule une réponse positive à l’une des deux propositions faites par les Occidentaux permettra de sortir de la crise dans laquelle le pays est plongée depuis le 31 août. »

Une Cour constitutionnelle indépendante ?

« Ali Bongo, droit dans ses bottes », s’exclame pour sa part le site guinéen Ledjely.com. Le président sortant « n’en démord pas. En dépit des doutes et des suspicions, (…) Ali Bongo ne veut surtout pas entendre parler d’un nouveau décompte des suffrages. Et pour défendre cette position figée, il se veut défenseur de la souveraineté gabonaise face aux injonctions venant de l’extérieur. Le nationalisme stratégique en somme. Ainsi, poursuit Ledjely, aux requêtes que l’Union européenne, la France, les Etats-Unis et les Nations unies ont formulées en faveur de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, Ali Bongo, catégorique et ferme, oppose la loi de son pays qui ne prévoirait pas que les choses se fassent ainsi. Faisant subtilement émerger de lui-même l’image d’un leader respectueux des procédures et des principes républicains, il appelle les candidats mécontents à déposer leurs recours au niveau de la Cour constitutionnelle. A croire que celle-ci est indépendante ! »

Le Pays, au Burkina, hausse le ton : « si Ali Bongo est aussi sûr de sa victoire, pourquoi refuse-t-il le recomptage des voix ? N’est-ce pas parce qu’il craint que d’éventuels maquillages de chiffres soient découverts, qu’il veut, contre vents et marées, porter le litige devant la Cour constitutionnelle (…), cette institution qui a prouvé à plusieurs occasions, son parti pris pour le pouvoir en place et dont la présidente n’est autre que l’ex-épouse d’Omar Bongo ? (…) On a l’impression que l’actuel locataire du Palais du bord de mer recherche un pagne de sa ‘petite maman’ pour couvrir sa nudité, précisément les ‘saletés’ de sa réélection dont lui seul connaît l’ampleur et la nature. »

Un jeudi décisif…

Dans le camp de Jean Ping, on n’en démord pas non plus… On persiste à réclamer le recomptage des voix et surtout, l’opposant ne veut pas entendre parler d’un quelconque recours devant la Cour constitutionnelle qu’il estime aux ordres du pouvoir en place.

Bref, constate le site Guinée Conakry Infos, « c’est le temps des positionnements et du fait accompli. Ping croit, qu’en s’étant autoproclamé, les dés sont bien jetés ; alors que Bongo croit ferme qu’avec sa victoire officiellement proclamée, les jeux sont faits. Entre les deux, il y a cette date impérative de ce jeudi 8 septembre à la Cour constitutionnelle », pointe le site guinéen, date limite pour le dépôt des recours… Si Ping ne fait rien, « il risque fort de tomber dans la nasse de la loi. Et Bongo pourrait être ‘définitivement proclamé’ président de la république du Gabon ! Avec les conséquences imprévisibles que redoute la Communauté internationale, l’ONU en tête. Voilà pourquoi à Libreville, l’opposition trépigne d’impatience, car seule la pression internationale serait à même d’influer sur le cours des événements dans ce bras de fer suicidaire. »

« C’est un jeudi justice et vérité pour les deux camps, renchérit Aujourd’hui à Ouaga, car il est certain que Ping n’ira pas devant les grands juges, même si son adversaire y sera. Et quoi que, dira le Conseil constitutionnel, il y a et il y aura toujours, le Haut-Ogooué, avec son ‘anomalie’ grossière, qui divisera les Gabonais. Et maintenant, l’opposition fera quoi ?, s’interroge Aujourd’hui. C’est véritablement, à partir de ce jeudi, que l’on saura, si les Gabonais ont choisi la sagesse et la paix, ou la folie meurtrière, prélude au délitement du pays. Pour les livres d’histoire, Bongo et Ping en porteront la lourde paternité. »

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