Onze partis politiques ayant soutenu Jean Ping lors de l’élection présidentielle du 27 août dernier, ont rencontré vendredi le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet pour préparer le dialogue national inclusif proposé par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba au lendemain de sa réélection contestée.
René Ndemezo’o Obiang et son parti Démocratie nouvelle (DN) étaient les chefs de fils de ce groupe de partis.
La rencontre s’est déroulée à l’immeuble inter ministériel dans une ambiance détendue. Le Premier ministre qui a d’abord pris la parole pour expliquer à ses hôtes les attentes du gouvernement sur ce dialogue.
Les opposants, en réponse, ont dressé une longue liste de conditions ou préalables avant tout dialogue avec le pouvoir.
Selon René Ndemezo’o Obiang, ancien directeur de campagne de Jean Ping devenu chez de fil des dissidents, la priorité avant le dialogue est de libérer tous les détenus politiques, cesser toutes les menaces contre les militants de l’opposition, mettre sur pied une commission mixte (majorité et opposition) pour identifier toutes les victimes de ces violences et indemniser les parents de tous ceux qui sont décédés pour la démocratie. L’indemnisation doit également s’étendre vers toutes les personnes ayant perdu des biens privés durant cette folle période.
René Ndemezo’o Obiang et ses collègues dont Thierry d’Argendieu Kombila ont aussi exigé la désignation d’un médiateur international au regard du climat de méfiance entre la majorité et l’opposition. Ils veulent surtout qu’un pré accord engage le pouvoir à rendre applicables toutes les résolutions du dialogue.
Au sujet des attentes du dialogue, René Ndemezo’o Obiang a indiqué qu’il souhaite une refonte de la constitution avec un grand toilettage des institutions de la Républiques.
Ces dissidents, refusent d’être considérés comme des traitres qui ont trahi l’opposition et surtout Jean Ping.
« Notre soutien à Jean Ping a été total. A aucun moment nous n’avons failli. Mais l’élection présidentielle est terminée. Chaque parti politique a son projet et jouit de sa liberté », a déclaré Ndemezo’o Obiang.
« Il n’est pas question de trahir qui que ce soit », a-t-il conclu.
Pour sa part, Jean Ping répète à qui veut l’entendre qu’il ne s’occupe pas des gens que le quitte. Il a aussi martelé qu’il organisera son propre dialogue et qu’il ne négociera jamais, jamais avec Ali Bongo.
Antoine Relaxe