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Communiqué « Bongo Doit Partir » : La seule voie vers la paix et la réconciliation au Gabon passera par l’annulation pure et simple de l’élection présidentielle de 2016

Analyse et déclaration du mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam » dans le cadre de la crise politique nationale au Gabon, en vue de la paix et de la réconciliation nationale, pour un Gabon apaisé, démocratique et digne.


Communiqué « Bongo Doit Partir » : La seule voie vers la paix et la réconciliation au Gabon passera par l’annulation pure et simple de l’élection présidentielle de 2016


Chers compatriotes :

Le 27 août dernier, notre pays a connu sa cinquième élection présidentielle depuis le retour du multipartisme au Gabon en 1990. Cette élection présidentielle, comme celles de 1993, 1998, 2005 et 2009, a vu, pour la énième fois, la volonté du Peuple gabonais détournée frauduleusement par le régime des Bongo Ondimba.

Cette élection a également, hélas, vu d’innocents Gabonais dont on ne connaît pas encore le nombre exact mourir inutilement parce que, de part et d’autre, ceux qui ont, dans la précipitation, entraîné le pays dans une élection pipée d’avance n’ont pas su mesurer l’importance des réformes pré-électorales que les Gabonais voulaient, réformes qui auraient, dès lors, crédibilisé un vote issu du consensus de toutes les couches de la population gabonaise et évité tous ces drames, toutes ces morts inutiles, tous ces emprisonnements d’hommes et de femmes qui ont cru en un Gabon nouveau tel qu’il leur fut vendu par les électoralistes des deux camps.

Dans la crise politique qui oppose actuellement au Gabon un peuple gabonais assoiffé de changement immédiat et un pouvoir plus que jamais arc-bouté dans le fantasme d’une élection volée, s’il y a un lieu où tous ceux qui contestent le résultat de l’élection présidentielle de 2016 s’accordent avec les conclusions des divers groupes qui ont observé ce scrutin, notamment la Mission d’observation électorale de l’Union Européenne (MOE-UE), ce lieu est bel et bien que l’élection présidentielle de 2016 a souffert d’un manque de transparence, d’une opacité et d’une manipulation tellement grossière des procédés et processus avant, pendant et après le vote qu’il n’y a qu’une seule conclusion possible : les résultats de l’élection présidentielle de 2016 au Gabon ne sont pas crédibles.

Or, en matière électorale, il existe, dans le jargon politique des pays qui ont l’expérience de la pratique démocratique, un sacro-saint principe qui dit que, lorsque, suite à un scrutin donné, les divers manquements dans les divers procédés et processus avant, pendant et après le vote ont été de nature à influencer, changer, inverser ou compromettre gravement le résultat de l’élection au point de mettre sérieusement en doute un tel résultat, alors une telle élection doit être tout simplement annulée et reprise, de préférence sur toute l’étendue du territoire national quand il s’agit d’une élection aussi cruciale qu’une élection présidentielle.

Au vu, donc, du blocage politique national qui résulte aujourd’hui de l’aventure électoraliste dans laquelle Ali Bongo—désormais arc-bouté sur un résultat volé—et ceux qui ont choisi d’accompagner Ali Bongo aux élections présidentielles de 2016—désormais arc-boutés sur un « président élu » se disant élu sur la même base fragile et douteuse d’un scrutin reconnu peu crédible par tous—ont entraîné le pays, la sagesse n’aurait-elle pas commandé que l’opposition gabonaise militât plutôt pour une annulation pure et simple, et donc IMMÉDIATE, de l’élection présidentielle de 2016, et ce pour tout relancer et se donner une meilleure chance d’accéder au pouvoir, proprement, suite à une réforme démocratisante ?

Sauf si l’on reconnaissait le contexte politique gabonais actuel comme suffisamment démocratique, transparent et crédible pour amener à des résultats crédibles, il n’y a aucun moyen pour un Gabonais avec le cerveau bien planté dans le crâne d’accepter quelque résultat électoral que ce soit qui émanerait d’un système Bongo jamais réformé avant l’élection. Car on pourrait alors être amené à demander à ceux qui se plaignent de la fraude électorale, et ce après avoir accompagné sans conditions la mascarade, pourquoi ils ont accepté de participer à une élection que tout le monde savait perdue d’avance ? Ne savaient-ils pas, avant l’élection, que tout résultat qui émanerait du contexte électoral gabonais actuel, avec une CENAP aux ordres, une Cour Constitutionnelle familiale et des institutions phagocytées par l’Exécutif, serait forcément, aux yeux de ceux qui savent ce que c’est que la démocratie, peu crédible et donc, arbitraire car basé sur le non-droit, c’est-à-dire la loi de la jungle ?

Dans ce contexte, il nous semble à nous, que, au vu des résultats actuels, que la communauté internationale trouve à juste titre « peu crédibles », résultats que nous disons même trouver « irréparables » au vu de la non conservation des bulletins de vote par les autorités électorales, ce qui rend impossible un recomptage crédible des voix, la seule manière de « réparer » cette élection de manière crédible serait de tout simplement l’annuler, une position que nous pensons serait plus facilement soutenue par la communauté internationale que la position qui voudrait qu’elle reconnaisse ouvertement l’un ou l’autre comme vainqueur dans un contexte où personne ne peut certifier de la crédibilité du scrutin, scrutin dont les manquements pré-électoraux ont tout autant faussé le jeu et, donc, les résultats, que les manquement post-électoraux !

Et que s’il y a dialogue inclusif, ce dialogue aux contours et contenus contraignants se passe plutôt dans le sillage de cette annulation, avec comme passage obligé la démission d’Ali Bongo du pouvoir, la mise en place sous contrôle international d’une Transition Politique chargée de réformer la Constitution et les institutions dans le cadre d’une Assemblée Constituante du Peuple et, par la suite, d’organiser dans un délai maximum de 18 mois une nouvelle élection qui fût, elle, transparente et crédible dès lors qu’elle serait organisée sous l’égide directe de la communauté internationale?

Une telle transition résultant de l’annulation de l’élection présidentielle de 2016 donnerait alors à Ali Bongo les options contraignantes suivantes :

1) S’il veut demeurer « président » PRIVÉ DE TOUS SES POUVOIRS lors de cette Transition, il perdrait le droit de se présenter aux élections qui seraient organisées dans un délai de 18 mois, sa présence symbolique à la tête de l’Etat lors de ladite Transition ne devenant alors qu’un adieu au peuple gabonais.

2) Par contre, s’il « accepte » de démissionner pour laisser la place à un président de transition neutre qui serait désigné par l’Assemblée Constituante du Peuple, alors il garderait le droit de se représenter comme candidat à la présidence de la République dans 18 mois, mais en tant que citoyen normal comme tous les autres candidats.

En d’autres termes, le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam » (BDP-Modwoam) trouve paradoxal que l’on demande qu’un quelconque vainqueur spécifique soit proclamé dans un sens comme dans l’autre, donc en faveur d’un camp ou de l’autre, quand tout le monde reconnaît que, dans un sens comme dans l’autre, une telle proclamation serait basée sur un scrutin que tout le monde dit peu crédible, arbitraire et, donc, entaché de tellement d’irrégularités que tout résultat qui en découlerait serait forcément, et automatiquement, lui aussi considéré illégitime, peu crédible et arbitraire ?

Autrement dit, chers compatriotes, quand il n’y a pas clarté, on annule et quand on annule, on peut se donner les moyens et l’opportunité de mieux faire, avec au bout la possibilité d’une réconciliation nationale à même d’évacuer tous les contentieux électoraux et, par la suite, de permettre au pays de se concentrer sur l’urgence du moment, c’est-à-dire le bien-être que les Gabonais attendent depuis 50 ans.

Chers compatriotes, nous l’affirmons et nous le répétons, la seule voie vers la paix et la réconciliation au Gabon passera par l’annulation pure et simple des résultats de l’élection présidentielle de 2016 et l’opposition gabonaise serait aujourd’hui bien sage d’adopter cette position si elle veut que le débat politique actuel évolue en sa faveur tant sur le plan national que sur le plan international.

Nous le répétons : la communauté internationale pourra plus facilement soutenir le principe de l’annulation pure et simple du scrutin plutôt qu’une position lui demandant de proclamer Ali Bongo ou Jean Ping vainqueur sur la base d’une élection que la communauté internationale elle-même juge peu crédible. Le rôle et la mission de la communauté internationale n’ayant jamais été de dire qui a gagné et qui a perdu, mais de juger de la crédibilité du processus électoral au Gabon, il lui serait plus logique, et plus conforme à son mandat, de soutenir le principe d’une annulation plutôt que de se forcer à proclamer un vainqueur. Dès lors, seule l’annulation pourra réconcilier tout le monde au sein de l’opposition tout comme au sein de la communauté internationale. Toute autre démarche, en dehors d’un retour pur et simple aux principes insurrectionnels propres à l’idéologie DTE (Destitution – Transition – Election) est, à notre sens, vouée à l’échec. Et une position DTE viable ne peut se baser sur un contentieux électoral visant à mettre au pouvoir un « président élu » sur la base des élections présidentielles de 2016, mais plutôt sur une mise à plat réformatrice de tout le système politique national par une Transition politique qui n’aurait rien à voir avec l’élection de 2016, Transition qui aurait alors pour mission l’organisation de nouvelles élections présidentielles dans un délai de 18 mois en vue de désigner un nouveau président pour le Gabon qui soit le résultat du consensus démocratique national.

Et c’est là toute la différence qui existe entre tout faire pour obtenir une annulation immédiate permettant de repartir à de nouvelles élections dans un petit délai de 12 à 18 mois ou ne rien obtenir du tout parce qu’on aura continué à caresser les Gabonais avec l’illusion d’une Communauté Internationale qui viendrait déclarer, au Gabon, des « présidents vaincus » et des « présidents élus ». L’annulation permet de gagner du temps et d’aller vite, les revendications de « président vaincu » ceci et de « président élu » cela ne peuvent que garantir à Ali Bongo son mandat volé de 7 ans, sauf si l’on est prêt à la guerre civile ou à une insurrection en bonne et due forme. Mais, pour aller dans la voie de l’insurrection ou de la guerre civile, il faut avoir les couilles pour en assumer et le leadership et les conséquences, choses que l’opposition nationale n’a jamais su faire en dehors des sempiternelles jérémiades petit-nègre qui demandent à genoux à la communauté internationale de venir libérer le Gabon à la place des Gabonais eux-mêmes.

Mais il y a d’autres paramètres qu’il faut également aujourd’hui analyser et intégrer à cet appel à l’annulation. Ces paramètres sont ceux qui voudraient que, en toute objectivité, l’on renvoie dos à dos tous ceux qui sont à l’origine du blocage politique actuel.

Deux camps, il faut avoir le courage de le dire, portent la lourde responsabilité d’avoir entraîné le Peuple dans la débâcle électoraliste aux conséquences meurtrières qui menace actuellement de faire exploser tout un pays :

Le premier camp est celui des Bongo Ondimba. S’étant, depuis la conférence nationale de 1990, refusé à des réformes démocratiques dignes de ce nom, et s’étant, à chaque tournant de l’histoire politique nationale, dérobé devant les impératifs d’une démocratie sans fards telle que la voulaient les Gabonais de tous bords, le régime des Bongo a préféré le dictat à la transparence, la répression militaro-policière au respect des droits les plus fondamentaux des Gabonais. Dès lors qu’il ne fait aucun doute tant sur le plan national qu’international que l’élection présidentielle d’août 2016 fut entachée de tellement d’irrégularités qu’Ali Bongo n’a dû son maintien au pouvoir qu’aux arbitraires de la CENAP et de la Cour constitutionnelle, ainsi qu’à la terreur engendrée par les assassinants et emprisonnements post-électoraux, sa légitimité est automatiquement remise en cause et sa présence à la tête de l’Etat inacceptable. D’autant plus que, à cette illégitimité électorale s’ajoute le fait que le débat sur la filiation douteuse d’Ali Bongo Ondimba tout autant que celui sur ses multiples actes de naissance contradictoires n’ont jamais été évacués et restent, à nos yeux, entiers.

Le second camp est celui de la galaxie Jean Ping. La précipitation à aller à des élections perdues d’avance, la vente du mirage du carnet d’adresses magique aux Gabonais et l’incestueuse croyance qu’un opposant pouvait accéder au pouvoir par la seule force du pouvoir démocratique des urnes montrent une lecture extrêmement légère, par ce camp, de l’historique des élections présidentielles au Gabon. Pour s’être désolidarisé de ceux de l’opposition qui pensaient qu’il fallait, par les principes DTE (Destitution – Transition – Elections), se lancer, plutôt, dans une stratégie visant à la destitution pure et simple du dictateur avant l’élection, pour ensuite passer à une transition politique qui réformerait la Constitution et les institutions de la République avant les élections, le camp Ping a incontestablement permis à Ali Bongo de profiter de sa participation inconditionnelle aux élections pour s’imposer aux Gabonais pour un autre mandat de sept ans.

Dès lors, le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam » pesne qu’il est désormais urgent de sortir notre pays du bourbier politique dans lequel les galaxies Ping et Bongo l’ont plongé. Si nous sommes tous d’accord au Gabon aujourd’hui que l’élection présidentielle d’août 2016 ne fut en aucun cas crédible et que les irrégularités et anomalies observées sont de nature à remettre en cause la crédibilité et le résultat du scrutin, alors il va de soi que ni l’un ni l’autre des camps ne peut se prévaloir d’une quelconque victoire qui fût crédible. Ayant donc tous reconnu que l’opacité de l’élection et la manipulation des résultats depuis les bureaux de vote jusque dans les antichambres de la Cour constitutionnelle ont totalement perverti, pollué, puis vicié le processus et, par la suite, compromis toute chance de jamais pouvoir faire la lumière, toute la lumière, sur un scrutin dès lors irréparablement frappé de caducité, la logique aurait voulu que, plutôt que de vouloir entériner un résultat non crédible dans un sens comme dans l’autre, tout le monde militât pour que l’élection fût tout simplement annulée pour permettre au pays d’engager immédiatement, dans le cadre d’une transition « propre »—c’est-à-dire une Transition nettoyée de l’encombrement des revendications d’Ali Bongo comme « président manioc » et de Jean Ping comme « président élu »—, un dialogue national souverain en vue non seulement de la réforme, mais aussi de nouvelles élections plus crédibles et plus transparentes dans un délai de 18 mois, élections qui seraient alors organisées sous contrôle direct de l’ONU, de l’UA et de l’UE après toilettage de la Constitution, des institutions, de loi électorale, du fichier électoral et des processus politiques et technologiques qui en déterminent la crédibilité en amont tout comme en aval des scrutins.

L’on constate, hélas, que les deux camps, au travers des soi-disant « dialogues inclusifs » concurrents que chacune des deux galaxies bongoïstes en compétition se prépare à organiser, continuent à s’engager dans des voies qui visent à la prise en otage de la destinée nationale par les deux camps, et ce pour l’assouvissement d’ambitions personnelles qui ne remettent aucunement en cause l’héritage d’Omar Bongo, c’est-à-dire ce bongoïsme prédateur dont les deux camps se réclament et qui a, 50 ans durant, hélas, meurtri, animalisé et déshumanisé toute une nation.

La preuve :

Le « dialogue inclusif » convoqué par la galaxie Bongo Ondimba, on peut s’en douter, n’est pas appelé pour repenser de fond en comble le Gabon de demain en vue de l’affirmation sans fards des principes démocratiques qui pourraient, dans un délai de 18 mois, conduire à la tenue de nouvelles élections plus crédibles au Gabon. Ce dialogue est plutôt organisé pour créer les conditions de la légitimation de la meurtrissure électorale et policière que le régime a infligée au Peuple gabonais. Dans ce contexte, un dialogue convoqué par la galaxie Bongo ne vise nullement à proposer la configuration d’un Gabon nouveau avec, dans un horizon proche, de nouvelles élections ; il vise plutôt à la légitimation de son deuxième mandat volé et, donc, à la configuration d’un Gabon pour la seule gloire d’Ali Bongo, un despote que la galaxie Bongo veut ainsi continuer à imposer aux Gabonais alors même que tout le monde sait qu’Ali Bongo ne peut se prévaloir d’une quelconque légitimité dans le cadre d’une élection aussi désastreuse que celle que le Gabon vient de connaître. Dans ce contexte, le dialogue d’Ali Bongo n’est pas un dialogue pour le Peuple ou pour le Gabon, mais un dialogue pour Ali Bongo dont le résultat est connu d’avance, avec en prime la continuité du bongoïsme le plus abject. On n’appelle pas un peuple à un dialogue dont le résultat est connu d’avance. Cela s’appelle de la manipulation et du mensonge. Ce dialogue doit être rejeté par toutes les portions du Peuple.

Le « dialogue inclusif » concurrent convoqué par la galaxie Jean Ping, de la manière même dont il a été décliné et décrit, se présente plutôt lui aussi comme une kermesse à la gloire de Jean Ping, un peu comme ce fut le cas lors du fameux congrès de Paris qui lui avait confié la mission illusoire d’aller libérer le Gabon par les urnes. Autrement dit, il ne s’agit nullement ici, pour ce « dialogue pingois », de proposer la configuration d’un Gabon nouveau avec, dans un horizon proche, de nouvelles élections plus crédibles, mais d’adouber à nouveau Jean Ping dans une nouvelle tentative de l’imposer aux Gabonais alors même que tout le monde sait que ni Jean Ping ni Ali Bongo ne peuvent se prévaloir d’une quelconque légitimité dans le cadre d’une élection aussi désastreuse que celle que le Gabon vient de connaître, élection dont le résultat est reconnu et décrit par tous comme non crédible. Dans ce contexte, le combat de Jean Ping n’est pas non plus un combat pour le Peuple ou pour le Gabon, mais un combat pour la seule personne de Jean Ping. Son dialogue, exactement comme celui d’Ali Bongo, ne peut donc être considéré comme un dialogue neutre à la gloire du Peuple, mais une kermesse à la gloire de Jean Ping dont le résultat est, là aussi, connu d’avance, avec en prime la continuité du bongoïsme le plus abject. On n’appelle pas un peuple à un dialogue dont le résultat est connu d’avance. Cela s’appelle de la manipulation et du mensonge. Ce dialogue à la gloire d’une seule personne doit aussi être rejeté par toutes les portions du Peuple.

En d’autres termes, chers compatriotes, ces deux « dialogues » ne peuvent être vus comme des « dialogues », mais des monologues et kermesses politiques à la gloire de deux bongoïstes aveuglés par la soif de pouvoir. Les Gabonais doivent rejeter ces deux dialogues bongoïstes à la gloire des deux héritiers d’Omar Bongo, ces véritables monologues à la gloire des personnes, et rechercher une troisième voie qui fût réellement la voix du Peuple pour le Peuple et par le Peuple.

Devant, donc, cette réalité qui voudrait que la galaxie Bongo et la galaxie Ping soient renvoyées dos à dos pour laisser à la nation l’espace politique nécessaire au dialogue et aux réformes que tout le monde attend, il n’y a que deux issues possibles :

La première issue, pacifique, voudrait que l’élection soit annulée et que, donc, Ali Bongo démissionne immédiatement de la présidence de la République et que Jean Ping renonce à sa revendication électoraliste, de telle sorte qu’une Transition dirigée par des personnes neutres soit mise en place avec le mandat spécifique de procéder immédiatement, dans le cadre d’une Assemblée Constituante du Peuple, à la réforme des institutions et d’organiser, dans un délai de 18 mois maximum, de nouvelles élections plus crédibles.

La seconde issue, moins pacifique, voudrait que le Tiers-Etat que constitue la majorité des Gabonais, s’organise par lui-même pour la destitution immédiate d’Ali Bongo par la force démocratique et insurrectionnelle de la rue, mette lui-même en place, dans le cadre d’une Assemblée Constituante du Peuple, une Transition politique dont le mandat sera de réformer les institutions et d’organiser de nouvelles élections plus crédibles dans un délai de 18 mois, et ce selon les principes propres à l’idéologie DTE (Destitution-Transition-Elections), idéologie qui ne peut s’accommoder de dialogues inclusifs dont les finalités personnelles ne peuvent que mener à l’immobilisation du pays autour d’intérêts personnels, donc à la prise en otage de toute une nation par la famille Bongo, qu’il s’agisse de la famille Bongo côté Ali ou de la famille Bongo côté Ping.

Il est temps pour les Gabonais de mettre fin à l’hégémonie du clan des Bongo Ondimba sur le Gabon.

Voilà pourquoi le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam », par la voix de son Président, demande instamment aux frères Bongo que sont Jean Ping et Ali Bongo de faire montre de patriotisme en se retirant du débat politique, l’un par la démission puisqu’illégitimement élu, l’autre par le renoncement puisque ne pouvant prétendre à la légitimité du pouvoir dans le cadre d’une élection frappée d’illégitimité dans un sens comme dans l’autre, pour permettre au peuple gabonais de s’offrir un espace de dialogue et de réconciliation nationale à même de lui permettre de se forger une destinée politique qui soit conforme à ses aspirations démocratiques.

Tout refus de se conformer à cet appel à l’annulation en vue d’un Gabon réconcilié avec lui-même constituera, aux yeux de la nation et du monde, la preuve que ni l’un ni l’autre ne méritent de diriger le Gabon. Et dans ce cas, les Gabonais qui veulent un Gabon qui soit véritablement pour les Gabonais doivent s’engager, avec le BDP-Modwoam et tant d’autres qui pensent comme lui, dans une Troisième Voie à même de permettre à notre pays de recouvrer sa liberté et de se forger une destinée démocratique à la mesure de ses ambitions.

Fait le 20 décembre à Montclair, New Jersey, Etats-Unis.

Pour le mouvement « Bongo Doit Partir-Modwoam »

Dr. Daniel Mengara
Président, Bongo Doit Partir-Modwoam

P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA
Tél. (+1) 973-447-9763
Site: www.bdpmodwoam.org

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