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Démocratie au Gabon : L’église catholique s’y intéresse

A la faveur de son université d’été, le Mouvement chrétien des cadres et dirigeants du Gabon (MCC-G) entend, dès ce vendredi 7 juillet, traiter de l’apport de l’Eglise du Gabon sur les questions de la démocratie et du développement.

Vivement critiquée ces derniers mois, notamment à la suite des troubles survenus à Libreville et dans d’autres localités du pays, après la réélection contestée d’Ali Bongo, les chrétiens du Gabon n’hésitent plus à aborder les questions qui fâchent. Dans le cadre de son université d’été, annoncée pour les 7, 8 et 9 juillet chez les sœurs de Saint Joseph à Angondjé, le Mouvement chrétien des cadres et dirigeants du Gabon (MCC-G) annonce des débats autour d’un thème pour le moins explicite, qui cadre avec les préoccupations du moment : «Démocratie et développement : Eglise du Gabon, quel apport ?»

Etendus sur trois jours, les travaux se feront en quatre ateliers distincts (démocratie, développement, doctrine sociale de l’Eglise et spiritualité du MCC). Les échanges que les organisateurs veulent constructifs, tiendront compte des huit sous-thèmes arrêtés pour cette université. Les participants (dont certains viennent de la France et du Cameroun) tenteront de répondre à diverses questions, parmi lesquelles : «Le modèle de développement occidental est-il transposable à nos sociétés africaines ?», «En quoi la doctrine sociale de l’Église éclaire-t-elle mon engagement ?», «Sommes-nous prisonniers de notre temps ?». Mais surtout, plus curieux, les organisateurs annoncent, sur le site eglisecatholique-gabon.org, que les travaux porteront sur «la commission justice et paix». Si peu ou pas d’informations n’ont fuité sur la supposée mise en place de cette commission au sein de l’église catholique, il n’en demeure pas moins que le MCC-G envisage d’en faire le bilan avant de lui donner de nouvelles perspectives. L’objectif principal de cette université d’été, dit-on, vise «un engagement chrétien catholique dans le monde et dans la société».

Depuis le 31 août 2016, qui marque le début de la crise politique actuelle, l’église catholique, représentée par l’archevêque de Libreville, Mgr Basile Mvé Engone, est impliquée dans la résolution du conflit opposant principalement Ali Bongo et Jean Ping. Bien que quasiment inactive et peu consultée, elle faisait partie des facilitateurs du dialogue national d’Angondjé, aussi pour la phase citoyenne de ces assises initiées par le président de la République que pour la phase politique, dont les conclusions restent à mettre en pratique. Au Gabon, l’archevêque de Libreville est accusé par certains de collusion avec le pouvoir, quand d’autres lui reprochent son silence face à des supposées injustices.

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