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Retour de Jean Ping : Encore l’échec du palais !

Après une tournée qui l’a mené dans plusieurs pays européens dont la France et l’Allemagne, Jean Ping a finalement regagné le Gabon mardi 25 juillet. Et comme d’habitude, la prise du palais annoncée n’aura pas eu lieu, exceptées quelques objurgations habituelles d’une « victoire à portée de main ». Les partisans devront encore scruter l’horizon en espérant un miracle qui ne viendra peut-être pas, à mesure que les jours passent.

Il faudra encore attendre, attendre et toujours attendre. C’est dans cette foi aveugle et persévérante que se produira sans doute le miracle de l’éviction d’Ali Bongo Ondimba, qui a volé sa victoire à Jean Ping. C’est du moins l’essentiel du message livré par l’opposant à ses partisans de retour de sa randonnée européenne, où il a été chercher, sans succès de l’aide pour venir à bout de son ancien beau-frère, Ali Bongo, qu’il accuse de lui avoir volé son élection le 27 août dernier. Après avoir annoncé à coups de propagande sur les réseaux sociaux que l’opposant marcherait de l’aéroport jusqu’au palais présidentiel où il devait s’installer dans ses nouveaux habits de président élu du Gabon, (occasion propice, Ali Bongo étant en séjour au Maroc depuis quelques jours), c’est finalement du menu fretin qui a, une fois de plus été servi à tous ceux qui croient encore à un miracle inédit.

L’obsession d’un oracle in extremis là-bas est telle que nul, même parmi les plus avisés, ne veut un seul instant penser que la communauté internationale ayant déjà pris la mesure du fait accompli d’Ali Bongo, disposant de tous les leviers du pouvoir, l’opposant semble désormais abandonné et voué à son propre sort. Dans ce cas, les tournées, fussent-elles européennes ou américaines, les rencontres avec certains lobbys politiques dans les pays des Blancs, apparaissent comme un simple étalage ostentatoire d’un carnet d’adresse usagé. Et ceux qui ont multiplié vainement des déplacements et des réunions nocturnes avec Robert Bourgi, lors de la campagne présidentielle, en pensant que l’homme des mallettes viendrait déloger Ali Bongo du palais du bord de mer ont dû se rendre compte des énergies inutilement dépensées à cet effet.

A moins de prendre la longue attente et les discours prometteurs d’une prise de pouvoir demain pour une consolation, les plus réalistes, du moins ceux qui disposent encore d’un peu de jugeote, savent que l’éventualité même d’une telle possibilité ne semble plus pensable. A moins que cela serve d’espoir à ceux qui croient encore à un revirement spectaculaire de la communauté internationale, et l’attente risque d’être encore plus longue qu’elle ne l’est déjà.

Charles Nestor NKANY

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