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Transport terrestre : La fermeté du Syltteg

A l’issue de son assemblée générale tenue le 3 août à Libreville, le syndicat des transporteurs a rejeté, une nouvelle fois, la formation professionnelle exigée par la Direction générale des transports terrestres (DGTT). Une initiative jugée non prioritaire et contraignante par les transporteurs.

Réuni en assemblée générale, le 3 août à Libreville, le Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (Syltteg) a rejeté la formation professionnelle exigée par la Direction générale des transports terrestres (DGTT). Annoncée le 7 mars dernier, l’initiative avait récemment été présentée comme une réponse à la préoccupation du gouvernement et des usagers. L’objectif était d’assainir le secteur, en délivrant des cartes professionnelles aux transporteurs.

Or, pour le président du Syltteg, cette formation serait purement et simplement une contrainte de plus pour les transporteurs. «Nous refusons tout processus de formation pour l’instant parce que le scénario est incohérent et la situation ne s’y prête pas. Nous refusons également l’urgence d’une carte professionnelle aujourd’hui alors qu’il y a d’autres problèmes plus urgents à régler. Cette décision reste invariable», a déclaré Jean-Robert Menie, relayé par le quotidien L’Union.

Au nom des transporteurs, Jean-Robert Menie a ainsi demandé au ministre des Transports d’annuler cette décision, et de se «concentrer sur l’assainissement du secteur du transport avant d’ajouter d’autres contraintes qui viendront asphyxier les transporteurs». A y regarder de près, le Syltteg déplore surtout le fait que chaque participant à la formation de deux semaines initiée par la DGTT devait s’acquitter de 300 000 francs CFA. Or, le syndicat compte plus de 50 000 conducteurs terrestres (publics et privés) au Gabon. Ce qui devrait faire un sacré pactole.

Alors que parallèlement, les transporteurs croulent sur des charges multiples : rackets des forces de l’ordre, hausse exponentielle des taxes municipales, etc. D’où la position du Syltteg, préférant que la tutelle règle urgemment ces difficultés, plutôt que de prioriser des décisions les accablant.

«Nous voulons travailler dans la sérénité, et pour cela, notre ministre doit se concentrer sur les tracasseries que connaissent les transporteurs avant d’envisager une formation. Le transporteur est asphyxié aujourd’hui. Les assurances augmentent ainsi que les taxes municipales», a déploré Jean-Robert Menie. Dans le même temps, le président du Syltteg a évoqué l’augmentation du prix carburant, trois fois en moins de six mois. «Comme si cela ne suffisait pas, on nous impose une carte professionnelle exigeant une formation que nous jugeons mal ficelée», a-t-il conclu.

Vivement que soit trouvée une issue rapide à ce «conflit» couvant une nouvelle grève des transporteurs à Libreville.

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