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Gabon : Ali Bongo poussé à la faute par Jean Ping ?

La fièvre remonte au Gabon où la stratégie de Jean Ping de réactiver le front social contre Ali Bongo marche comme sur des roulettes. Le candidat malheureux à dernière présidentielle dans le pays a pratiquement réussi à pousser à la faute son adversaire de président qui vient de prendre une série de décisions controversées.

Ali Bongo, la fermeté qui pourrait tout gâcher

Battu aux dernières élections présidentielles au Gabon, Jean Ping ne reconnait toujours pas sa défaite. Alors qu’il a été débouté par la Cour Constitutionnelle de son pays, l’opposant continue de réclamer une victoire qu’il est seul à s’attribuer. Et comme l’Union Européenne et la France qui lui avaient donné de faux espoirs sont désormais moins actives pour sa cause, c’est à la rue qu’a décidé de faire appel l’ancien président de la Commission de l’ Union Africaine.

Jean Ping a demandé à la population gabonaise de redescendre dans les rues jusqu’au départ du « locataire », selon lui, de la présidence. «Je ne vous retiens plus. Je vous enjoins d’organiser dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes, toute manifestation civique », lâche-t-il à la population.

L’opposition gabonaise confinée

L’opposant prend ainsi le risque de faire plonger le pays dans une instabilité qu’il semble prêt à assumer. Si la population n’y a pas donné suite, du moins jusqu’à maintenant, c’est le camp présidentiel qui a décidé d’en finir avec les incitations au désordre public.

Désormais, il est décidé par les autorités gabonaises qu’aucun opposant ne sortirait du pays. Albert Ondo Ossa et Casimir Oyemba de l’opposition ont déjà été interdits de quitter le Gabon alors qu’ils cherchaient à se rendre en France. Pour les autorités, si l’opposition a décidé d’embraser le pays, ses membres doivent rester sur le territoire pour partager le sort souhaité à la nation.

Et la logique du camp Bongo est facile à comprendre. Cependant, ces décisions envoient un signal négatif sur l’état de la démocratie au Gabon. En effet, beaucoup pourraient croire en une peur des autorités gabonaises ou tout simplement à l’existence d’une dictature dans le pays. La conséquence est que les organisations internationales déjà opposées à Bongo pour certaines pourraient se servir de cette nouvelle situation pour engager des campagnes de dénigrement contre lui.

Jean Ping pourrait ratisser large contre Ali Bongo

Les dirigeants gabonais n’auraient-ils pas mieux fait de laisser Ping continuer d’en appeler au soulèvement d’une population sourde à ses appels ? En interdisant aux médias de relayer les communiqués de l’opposition, le pouvoir Bongo s’offre une image de grande dictature. Priver M. Jean Ping et ses camarades de liberté est le meilleur moyen de les faire passer pour des démocrates.

Leur cote de popularité à l’internationale ne sera que plus grande pendant que celle d’Ali Bongo

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