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Les défis de l’éducation : Tournons la page interpelle

Convaincue de ce que le développement et la performance de l’élite gabonaise passe par une meilleure éducation que celle offerte ces dernières années, la branche nationale du mouvement citoyen «Tournons la page» (TLP) a initié le week-end écoulé une caravane dite de la démocratie axée sur «les défis de l’éducation pour un Gabon performant».

A l’instar d’autres branches africaines telles que celle du Niger, de la République démocratique du Congo et du Cameroun, la branche gabonaise de la campagne internationale «Tournons la page» a initié du 23 au 24 septembre à Libreville une caravane dite de la démocratie, sous le thème : «Les défis de l’éducation pour un Gabon performant». Conduite par Paul Nicolas Nguema, un des responsables de TLP Gabon, une délégation de plusieurs membres du mouvement citoyen s’est d’abord rendue à l’Office national des examens et concours (ONEC), sis à l’Université Omar Bongo (UOB), où des tracts ont été distribués aux étudiants et aux passants. Mais surtout, sur le parvis de l’ONEC, la délégation a tenu à brûler symboliquement les différents diplômes validés par l’Office. Une manière pour TLP Gabon de dénoncer la qualité des diplômes délivrés par le Gabon ces dernières années.

«Non aux diplômes préparés en deux ou trois mois», «Protégeons les diplômes du Gabon», «Non aux diplômes sans valeurs pédagogiques», pouvait-on lire sur les affiches et les prospectus du mouvement, qui a poursuivi sa caravane dans d’autres établissements d’enseignement et des lieux de forte affluence de la capitale. Il s’est notamment agi pour Paul Nicolas Nguema et sa suite de sensibiliser les populations, non sans demander d’elles qu’elles s’engagent également à être des «ambassadeurs» de TLP ainsi qu’à «défendre l’éducation» au Gabon.

A la suite de cette caravane, TLP Gabon a organisé une conférence-débat sur le même thème des défis de l’éducation, animée par des acteurs du secteur, des experts de la finance, des représentants d’étudiants et de la société civile gabonaise. Au cours de cette conférence-débat, les différents intervenants ont unanimement dénoncé «la situation critique dans laquelle se trouve l’éducation gabonaise». Ils ont notamment pointé la faiblesse des budgets alloués au secteur, l’insuffisance des salles de classe, les stratégies erronées du ministère en charge de l’Education nationale pour tenter de pallier l’absence de nouveaux établissements, tout comme des représentants d’organisations syndicales ont dénoncé «les violations répétées des libertés syndicales et des franchises universitaires par les autorités».

Dimanche 24 septembre, TLP Gabon a clos ses activités par des travaux en ateliers sur l’éducation, auxquels ont pris part plusieurs organisations, telles que l’Apadie, l’ONG Educaf, le ROLBG, l’Oscaf, les Etudiants-Conscients, le Club 90, Brainforest.

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