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Logement locatif : Quid de la réglementation ?

Au Gabon, où la vie devient de plus en plus chère en raison de la crise de l’industrie pétrolière ayant démarrée en fin 2014, le prix du loyer, déjà élevé dans les principales villes du pays, n’a pas changé. Alors même qu’il tend à augmenter, l’on s’interroge sur le silence des autorités sur le sujet.

La mise en place, en août dernier, de la nouvelle mercuriale consacrant la baisse du prix de 132 produits de première nécessité est déjà une bonne réponse du gouvernement dans sa lutte contre la vie chère au Gabon. Pourtant, l’équipe conduite par Emmanuel Issoze Ngondet n’a pas de raison de se réjouir trop vite. Il lui reste encore beaucoup à faire, notamment dans le domaine du logement locatif. La vie chère, les Gabonais la ressentent également, et davantage, dans le prix de leur loyer.

Dans les principales villes du pays, à Libreville encore plus, le secteur immobilier s’apparente désormais à une «jungle», dans laquelle chaque propriétaire dicte sa loi. Le prix du loyer, en hausse ces dix dernières années, n’a pas baissé. C’est à la tête du client qu’il semble être pratiqué, et la difficile situation économique du moment, due à la crise de l’industrie pétrolière mondiale, n’y a rien fait.

Le barème des prix du loyer au Gabon. © D.R.
Plus de deux ans après le début de cette crise pétrolière, dans la capitale, résider dans des quartiers tels que les Gué-Gué (bas et haut), Louis, Glass, Centre-ville, Ancienne Sobraga, Batterie IV ou Angondjé apparaît comme un signe de richesse. Seules les personnes d’une certaine classe sociale (moyenne et haute) ont les moyens financiers nécessaires pour y habiter. Le prix du loyer dans ces quartiers varie entre 150 000 francs par mois (studio en dur : 1 chambre 1 salon avec coin cuisine et DWC) et 600 000 francs par mois (maison en dur : 3 chambres, salon, cuisine, terrasse, douche et WC internes).

A l’occasion de la célébration, le 2 octobre, de la Journée mondiale de l’Habitat, il serait opportun que les autorités s’intéressent à la question, et qu’elles réfléchissent à une véritable réglementation du loyer locatif au Gabon. Il s’agira notamment de veiller à la mise en application et au respect de la loi n°15/63 du 8 mai 1963 régissant les locations et l’immobilier en République gabonaise. Adoptée peu après l’accession du Gabon à l’indépendance, cette loi, qui n’a jamais vraiment été appliquée, est une sorte de «mercuriale» des prix du loyer. On peut y lire que les maisons en planches vont de 50 000 à 90 000 francs/mois ; les studios en dur de 75 000 à 85 000 francs/mois ; les maisons en dur de 100 000 à 300 000 francs/mois ; et les résidences de 700 000 à 1,5 millions de francs/mois.

54 ans après l’adoption de cette loi, les bailleurs louent-ils leurs maisons aux prix indiqués sur le «barème» reconnu par la législation gabonaise ? Rien n’est moins sûr. Dans son discours de circonstance, prononcé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Habitat sous le thème «Politique du logement : les maisons abordables», Josué Mbadinga Mbadinga, le ministre d’Etat en charge de l’Habitat, de la Ville et de l’Urbanisme a fait savoir que «le gouvernement pense à encadrer les filières du logement locatif et de la promotion immobilière afin de réduire les coûts des loyers et faciliter l’accès de tous à un toit décent».

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