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Justice : Paul Mapessi au gnouf

Un peu moins de deux semaines après sa mise en garde à vue, l’ancien patron de la Société nationale des logements sociaux (SNLS) a été écroué à la prison centrale de Libreville, le 3 septembre, pour détournement de deniers publics, concussion, complicité, corruption et association de malfaiteurs.

Placé en garde à vue depuis le 22 septembre, l’ex directeur général de la Société nationale des logements sociaux (SNLS) a été écroué à la prison centrale de Libreville, le 3 septembre. Une issue peu surprenante tant quelques jours plus tôt, le 28 septembre, il a été évincé de son poste lors du conseil des ministres. Détournement de deniers publics, concussion, complicité, corruption et association de malfaiteurs, sont autant de chefs d’accusation qui pèsent sur Paul Mapessi.

De source judiciaire, en effet, «Paul Mapessi se serait livré à d’importantes malversations financières à la faveur de certains projets immobiliers de grande envergure initié par l’Etat gabonais», a rapporté, le 4 septembre, L’Union. «Il se serait aussi rendu auteur de nombreux autres délits (rétrocommissions, placements financiers illégaux, ventes illicites de parcelles)», a poursuivi le quotidien pro-gouvernemental.

Selon l’enquête ayant débouché sur l’incarcération de Paul Mapessi, ce dernier a effectué des dépenses non conformes à l’objet de la société dont il avait la charge. Notamment, un virement de 300 millions de francs CFA à l’ordre de l’entreprise de BTP Colas, pour le règlement d’un supposé marché de réhabilitation des voiries de Libreville. Un contrat signé entre Colas et le Fonds routier de 2e génération, alors dirigé par Patrick Oyaya, lui-même épinglé en avril pour malversations.

Les éléments d’enquête ont également révélé l’existence de plusieurs règlements, de l’ordre de 700 millions de francs CFA, au bénéfice de sociétés sans liens directs avec la SNLS. Tout comme un dépôt à terme dans une banque locale, à hauteur de 700 millions de francs CFA, au profit de la SNLS. «Très prochainement, le juge saisi de cette affaire s’attèlera sur les réquisitions du parquet de la République à instruire contre tout co-auteur ou complices que l’instruction identifiera», a annoncé L’Union.

Par ailleurs, d’autres chefs inculpations ont été mis en lumière dans ce dossier. Notamment à l’encontre Magloire Ngambia (ancien ministre de l’Economie) et Aït Ben Ali, patron de Satram-EGCA. L’interpellation et l’inculpation de Paul Mapessi sont intervenues dans le cadre de l’opération «Mamba», destinée à lutter contre la corruption, le détournement et d’autres malversations financières.

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