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MAKOKOU : Un autre réseau de trafic d’ivoire démantelé

A Makokou, le 18 octobre 2017, soit juste 4 jours après l’arrestation de quatre trafiquants avec 26 kg d’ivoire par la PJ, une autre arrestation de trafiquants d’ivoire a eu lieu. Dans un motel de la place, les nommés E. Dieudonné et M. Arnaud Boris, tous deux de nationalité gabonaise, ont été arrêtés au moment où ils s’apprêtaient à commercialiser onze (11) pointes d’ivoire dont deux (02) entières et neuf (09) sectionnées en deux (02) morceaux. Cette opération a été réalisée par les agents de la DGR et des Eaux et Forêts avec l’appui de Conservation Justice.

Les contrevenants, qui transportaient les ivoires dans un sac « trolley » de couleur rouge, vont se diriger dans un hôtel de Makokou pour la réalisation d’une transaction comme ils en ont l’habitude. Alors que les concernés se préparaient à procéder à la vente des ivoires les agents de la DGR et des Eaux et Forêts ont eu la chance et la capacité pour intervenir et les surprendre en flagrant délit.

Les nommés E. Dieudonné et M. B. Arnaud Boris vont être conduits au poste de la DGR, et au cours de l’audition à chaud, ils vont citer le nommé EBOT Joli comme étant le propriétaire des ivoires. A cet effet, une équipe sera constituée dans le but de se rendre au village MESSENE à 10 km de Makokou pour interpeller ce nommé EBOT. Après son arrestation, ce dernier va confirmer sa culpabilité mais après avoir essayé de

Tous les contrevenants ont été placés en garde à vue dans les geôles de la DGR en attendant d’être auditionnés par les Eaux et Forêts et être traduits devant Madame le procureur.

Malgré les efforts développés par le Gouvernement, le nombre de trafiquants d’ivoire ne semblent pas diminuer. Le nombre d’éléphants est en chute libre dans le massif forestier de Minkebe, plus de 20 000 ayant été tués les dix dernières années. Et les éléphants, massacrés dans les profondeurs de la forêt et en particulier depuis le Cameroun, sont souvent forcés de se rapprocher des villages du Sud. Ceci accentue les conflits entre les populations et les pachydermes, pris ainsi en tenaille.

Des articles récents dans les journaux anglais « The Mirror » et « Independent » mentionnent que l’ivoire originaire du Gabon financerait d’ailleurs des activités terroristes, notamment Boko Haram, dans d’autres pays. Ces faits ont été confirmés par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux. Le trafic d’ivoire engrangeant des bénéfices et flux financiers importants, on peut comprendre qu’il peut intéresser et être lié à d’autres types de criminalité. Les liens entre trafic d’ivoire et problèmes de sécurité sont nombreux et ont été mis en évidence dans de nombreux pays, notamment suite à des enquêtes initiées par les institutions internationales (US Fish & Wildlife Service, Union Européenne, Interpol, etc.).

Selon les protecteurs de la nature, les peines ne sont pas assez dissuasives, sachant qu’elles ne sont que de six mois de prison au Gabon contre 5 ans au Congo par exemple. Le Gabon deviendrait ainsi la cible des trafiquants internationaux qui exportent l’ivoire vers l’extérieur.

Luc MATHOT pour GABONEWS

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