Comme tous les dirigeants du monde, le président gabonais est attendu, le 23 septembre prochain au siège des Nations Unies, où il sera tenu de faire un bilan d’étape sur le déploiement de la Couverture sanitaire universelle (CSU) dans son pays, quatre ans après s’y être engagé. Ali Bongo, dont la présence physique est requise par le patron de l’OMS, devra convaincre sur les avancées en la matière dans son pays où plusieurs difficultés restent perceptibles.
Ali Bongo ou un de ses représentants, membre du gouvernement, devra se rendre à New York dans quelques jours, où se tiendra au siège de l’ONU l’Assemblée générale de cette organisation internationale. Quasiment présentée comme une exigence par le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Réunion de haut niveau sur la couverture sanitaire universelle qui se tiendra dans le cadre de cette Assemblée est jugée «importante». D’autant qu’elle permettra de faire le point avec tous les dirigeants sur la réalité de l’étendue de la CSU dans leurs différents pays.
Au Gabon où plusieurs localités sont encore des déserts sanitaires, en dépit des promesses renouvelées de l’Exécutif et des efforts peu porteurs de la CNAMGS, confrontée aux difficultés financières liées à la difficile conjoncture économique, la copie du représentant du Gabon ne risque pas d’être la mieux notée. À 11 ans de l’échéance de 2030, à Libreville comme à l’intérieur du pays, le déploiement de la CSU reste confronté à l’argent-roi dans de nombreuses structures sanitaires, y compris publiques.
Or, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus l’assure, cette Réunion de haut niveau sur la CSU «est une occasion historique pour les dirigeants du monde de faire en sorte que personne ne soit privé des services de santé, dont il a besoin, simplement parce qu’ils ne sont pas accessibles ou parce qu’ils dépassent ses moyens».
La présence physique d’Ali Bongo est requise
Ayant signé, en 2015, l’engagement d’«instaurer la CSU au plus tard en 2030, au titre des Objectifs de développement durable», comme ses homologues, le président gabonais est personnellement attendu à New York. C’est du moins le souhait du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui rappelle que «la CSU est un choix politique» assumé par chacun des dirigeants signataires.
«J’appelle tous les dirigeants à faire ce choix, tout d’abord en participant en personne à la réunion, et en contribuant à en faire un succès», invite-t-il sur le site Web de l’OMS.
S’il est peu probable qu’Ali Bongo y soit personnellement présent, au cours de cette future réunion, les participants ne seront pas moins tenus de s’engager à investir dans les mécanismes de financement résistants, les services à fort impact, un personnel de santé solide, une gouvernance et les capacités institutionnelles renforcées.