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Gabon: le président Bongo n’a pas promu son fils comme son « poulain » (porte-parole)

Le chef de l’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba n’a pas nommé son fils Noureddin à la tête des services de la présidence pour en faire son « poulain » pour la présidentielle de 2023 mais pour ses « compétences » et la « confiance absolue » qu’il a en lui, a expliqué vendredi son porte-parole.

Jeudi soir, M. Bongo, au pouvoir depuis 10 ans, a nommé en conseil des ministres son fils Noureddin Bongo Valentin, 27 ans, coordinateur général des Affaires présidentielles, chargé d' »assister le président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’Etat ».

« Une volonté de présenter un poulain pour 2023, pour de futures échéances présidentielles ? », a répondu le porte-parole du président, Jessye Ella Ekogha, à un journaliste qui l’interrogeait ainsi lors d’une conférence de presse. « Noureddin Bongo Valentin est là pour accompagner le chef de l’Etat dans sa politique, il faut éviter toute fiction », a-t-il rétorqué en balayant cette accusation relayée par la presse d’opposition.

Ali Bongo, affaibli depuis un an par les suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), avait lui-même été promu sur le devant de la scène politique dans les années 2000, puis élu en 2009 après la mort de son père Omar Bongo, alors chef de l’Etat depuis 42 ans.

« Pourquoi M. Noureddin Bongo Valentin a-t-il été nommé à un tel poste ? », s’est interrogé le porte-parole de la présidence. « Un, il a toutes les compétences requises (…) » ainsi que « l’expérience » et, « deuxième raison, il dispose de la confiance absolue du chef de l’Etat qui est libre de choisir, sans exclusive, les personnes avec lesquelles il souhaite travailler ».

La nomination de Noureddin Bongo jeudi survient un mois après le début d’une vaste opération anticorruption visant l’ancien tout-puissant directeur de cabinet de M. Bongo, Brice Laccruche Alihanga, limogé début novembre. L’opération Scorpion a conduit à l’arrestation d’une vingtaine de personnalités de premier plan, dont trois ministres, et à l’incarcération de 13 d’entre elles, soupçonnées de détournements de fonds publics entre autres.

M. Laccruche, qui a été interpellé mardi, est toujours en garde à vue.

Il avait été nommé il y a plus de deux ans à la tête de son cabinet par M. Bongo, mais alors que le chef de l’Etat se remettait de l’AVC qui l’a frappé en octobre 2018, M. Laccruche était devenu ces derniers mois le véritable homme fort du Gabon. Il avait fait nommer nombre de ses proches ministres ou à la tête d’institutions ou entreprises publiques, ou des services de sécurité. Tous ou quasiment ont été limogés depuis un mois, et sont derrière les barreaux pour certains.

« Toutes ces personnes bénéficient de la présomption d’innocence. Toutefois, les soupçons qui pèsent manifestement sur elles semblent être particulièrement graves », a assuré M. Ella Ekogha, citant Ali Bongo dans son discours du 8 juin dernier: « Il est capital pour nous d’en finir une fois pour toute avec la corruption qui gangrène nos institutions ».

« La priorité » du chef de l’Etat « c’est de faire en sorte que l’action publique réponde efficacement aux préoccupations les plus prioritaires au quotidien des Gabonais », a assuré le porte-parole.

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