Après la mort de George Floyd, la colère de la communauté noire s’étend à tous les États-Unis. Des rassemblements parfois émaillés de violences ont eu lieu dans près d’une centaine de villes américaines comme Chicago, Miami, New York, Los Angeles ou Philadelphie… Devant l’ampleur des événements, plus d’une douzaine d’États ont décidé de mettre en place un couvre-feu et de faire appel à la Garde nationale.
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Minnesota, Texas ou Californie… Il y a une Garde nationale dans chaque État américain. Ce sont des militaires de réserve placés sous l’autorité du gouverneur qui endosse le rôle de commandant en chef, et qui décide seul s’il fait appel à ces unités en cas de catastrophe naturelle ou de troubles graves à l’ordre public.
La plupart du temps, ce ne sont pas des soldats professionnels, mais des citoyens familiers de l’armée qui suivent un entraînement obligatoire, au minimum un week-end par mois.
Mais attention au symbole, car après la mort de Martin Luther King, en 1968, c’est déjà la Garde nationale qui s’était déployée pour réprimer les manifestations de colère de la communauté noire. Dans certains États comme l’Arkansas, en pleine ségrégation raciale, on a aussi employé ces militaires pour empêcher les Noirs d’avoir accès à certains services publics.
Sur le papier, c’est une force neutre mais les hommes politiques américains s’en sont servis dans le passé à des fins politiques. Autrement dit, le moindre dérapage de la Garde nationale dans la gestion de ces violences peut mettre le feu aux poudres.