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Hydroxychloroquine : la revue médicale « The Lancet » met en garde contre une étude publiée dans ses pages

La prestigieuse revue médicale The Lancet a pris ses distances, mardi 2 juin, avec l’étude très critiquée qu’elle a publiée sur l’hydroxychloroquine utilisée comme traitement contre le Covid-19. Elle a reconnu dans un avertissement formel que « d’importantes questions » planaient à son sujet. La revue souhaite ainsi « alerter les lecteurs sur le fait que de sérieuses questions scientifiques ont été portées à [son] attention » au sujet de cette étude, qui fait actuellement l’objet d’un audit initié par ses auteurs.

Cet avertissement a été publié sous la forme d’une « expression of concern » (« expression de préoccupation »), déclaration formelle employée par les revues scientifiques pour signifier qu’une étude pose potentiellement problème. Si une « expression of concern » n’est pas aussi lourde de conséquences qu’une rétractation pure et simple, elle est tout de même de nature à jeter le doute sur des travaux scientifiques.

« Des inquiétudes liées à la méthodologie »

L’étude en cause a conduit dans le monde entier à l’interruption d’essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, car elle conclut que ce médicament n’est pas bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et peut même être néfaste. Publiée le 22 mai dans The Lancet, elle se fonde sur les données de 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l’ont pas eu.

Dans la foulée de sa parution, de nombreux chercheurs ont exprimé leurs doutes sur ces travaux, y compris des scientifiques sceptiques sur l’intérêt de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Dans une lettre ouverte publiée le 28 mai, des dizaines de scientifiques du monde entier soulignent que l’examen minutieux de l’étude de The Lancet soulève « à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l’intégrité des données ». Ces données émanent de Surgisphere, qui se présente comme une société d’analyse de données de santé, basée aux Etats-Unis.

L’étude a également été attaquée avec virulence par les défenseurs de l’hydroxychloroquine, au premier rang desquels le chercheur français Didier Raoult. Après avoir déjà qualifié l’étude de « foireuse », il a estimé qu’elle avait été réalisée par des « pieds nickelés », dans une vidéo mise en ligne mardi 2 juin.

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