La situation du handball féminin au Gabon désole plus d’une personne. Jadis classé parmi les grandes nations africaines, son niveau a bien régressé, contrairement au Sénégal qui tutoie aujourd’hui le sommet continental.
Trois faits l’attestent. Le premier concerne la non-organisation des compétitions nationales ces dernières années. Il faut, en effet, remonter à la période 2016-2018 pour retrouver la trace d’une compétition domestique chez les dames. Le deuxième fait est relatif à la non-participation des clubs féminins gabonais aux compétitions continentales. Ils n’ont pas pris part aux deux ou trois dernières éditions de la Ligue des champions et de la coupe des vainqueurs de coupe. Enfin, le troisième aspect touche directement l’équipe nationale. Celle-ci n’a plus participé à un tournoi majeur en Afrique depuis 12 ans. Sa dernière présence à une Coupe d’Afrique des nations remonte à 2008 en Angola.
D’aucuns pensent que cette absence prolongée aux grandes compétitions est préjudiciable pour ces filles qui aspirent à représenter le pays et à être des joueuses de niveau international. Mais depuis lors, elles sont contraintes de subir l’inaction de ceux qui doivent œuvrer à l’essor du handball dans la catégorie. « Nous savons tous que le handball féminin est au creux de la vague depuis la fin de la génération USM Libreville, MSP Port-Gentil avec les sœurs Baugui, Nicosie, Sandrine, Babe et Valérie Michelle, pour ne citer que celles-là. Mais, il a périclité depuis que Nicole Assélé s’est mise en réserve », témoigne un ancien international.