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Médias : Grogne et projet de sit-in des ex-employés de l’AGP

Malgré les restrictions relatives à la propagation de la pandémie du coronavirus, les ex-employés de l’Agence gabonaise de presse (AGP) projettent d’organiser un sit-in, dans les jours à venir, devant le siège de ce média, pour protester contre les lourdeurs administratives, et revendiquer le paiement de leurs droits légaux et leurs arriérés de salaires.

Indubitablement, les effets du coronavirus ont eu raison de la patience des agents de l’Agence gabonaise de presse (AGP) licenciés en 2017. En effet, face à la précarité dans laquelle ils vivent depuis plusieurs mois, du fait notamment des restrictions dues à la pandémie en cours, mais aussi de leur situation sociale, ils ont décidé de braver les interdits dans les prochains jours pour aller réclamer leurs droits et arriérés de salaires.

Nombreux parmi ces anciens employés de l’AGP n’arrivent plus à supporter le rythme que leur impose la vie avec le coronavirus. Au regard du dénuement dans lequel ils se trouvent, ils devraient, une nouvelle fois, interpeller le gouvernement, à travers un sit-in, sur la gestion du dossier portant liquidation de leurs droits et arriérés de salaires.

«Les déflatés sont sur le point de débarquer à l’Agence, d’ici mardi ou mercredi. Ils vont aller faire un sit-in malgré l’interdiction des regroupements et les mesures barrières. Tout ça parce qu’ils n’en peuvent plus», a déclaré un ex-agent de l’AGP. «Vous imaginez que pour 250 millions de francs pour nos droits, depuis 2017, l’État n’arrive pas à payer alors que ceux qui ont eu les mêmes problèmes après l’AGP ont déjà été payés, en totalité ! Comment comprendre que jusqu’à présent, l’AGP qui ne demande que 250 millions pour payer ses déflatés, attend depuis plusieurs années ? Comment comprendre que d’autres qui attendaient plusieurs milliards de francs CFA ont-ils pu être payés? Est-ce que cela est normal?», s’est interrogé le même ancien employé du média de service public.

Aux dernières nouvelles, le dossier se trouverait, depuis déjà plus d’un an, sur la table du Directeur général du Budget et des Finances publiques. «Pourquoi pour l’AGP les choses traînent?», s’est interrogé le même agent, expliquant que les ministres successifs de la Communication, les ministres de l’Économie et des Finances, ainsi que la direction générale de l’AGP ont relancé, à plusieurs reprises, cette direction, sans succès.

«Les gars ont donc tous décidé d’aller mourir parce qu’ils attendent depuis 3 ans dans la précarité. C’est la seule façon de faire entendre raison à ce gouvernement qui doit savoir que ce sont des pères et des mères de famille. Certains sont déjà malades, d’autres ont même eu des AVC, tandis que d’autres sont même morts», a indiqué l’ancien journaliste, résigné.

Les anciens employés de l’AGP/ Gabon Matin projetant cette manifestation ont été licenciés en fin d’année 2017 pour motif économique. L’Agence faisant, à cette époque, face à de sérieux problèmes financiers.

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