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Soupçon de corruption aux Eaux et Forêts : un leader syndical en garde à vue

Didier Atome Bibang, agent du ministère des Eaux et Forêts et président du Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (Synapef), est gardé à vue depuis mardi soir dans les locaux de la police judiciaire à Libreville. Selon sa hiérarchie qui assure que ses ennuis n’auraient aucun lien avec ses activités syndicales, le syndicaliste serait entendu dans le cadre d’une enquête suite à ses accusations de corruption portées contre des agents du ministère.

Depuis bientôt 24 heures, Didier Atome Bibang est en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Libreville, informe le ministère des Eaux et Forêts, confirmant ainsi les informations relayées dès mardi soir sur les réseaux sociaux. L’administration dirigée par le Pr Lee White précise néanmoins que la garde à vue de cet agent, qui plus est, président du Synapef, «n’a aucun lien avec l’exercice régulier de ses activités syndicales. Elle relève plutôt des procédures prévues par les textes en vigueur en matière de droit commun». Le leader syndical serait uniquement entendu par les OPJ suite aux accusations de corruption qu’il aurait portées il y a quelque temps contre des agents du ministère.

À en croire le communiqué du ministère, dans le cadre de cette enquête, «pour contribuer à la manifestation de la vérité, plusieurs agents, y compris des hauts responsables, dont le ministre, ont déjà été entendus par les investigateurs».

Tentative d’intimidation ?

Si la tutelle a jugé utile de communiquer «afin d’éviter tout amalgame», ni le Synapef ni l’ONG Brainforest ne croit en sa bonne foi. Les deux organismes restent convaincus que Didier Atome Bibang est bel et bien inquiété pour son activité syndicale. Ces dernières semaines, son syndicat a en effet lancé une grève au ministère des Eaux et Forêts qui passe mal aux yeux de la hiérarchie.

«Le ministre des Eaux et Forêts, par cet acte, prouve à suffisance la frilosité et la panique qui gagnent ses rangs du fait des conséquences de la grève qui secoue son département ministériel et les scandales que cette structure syndicale est disposée à dévoiler au grand jour», a réagi sur sa page Facebook Marc Ona Essangui, le patron l’ONG Brainforest et président de l’ONG Tournons la Page Internationale, qui condamne des «méthodes d’intimidation».

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