Le directeur de la publication du journal Echos du Nord a opposé, le 22 juillet, une fin de non-recevoir à la convocation du journaliste Rames Franck Avilekambini à la direction générale de contre-ingérence et de la sécurité militaire, communément appelée B2.
La direction générale de contre-ingérence et de la sécurité militaire, communément appelée B2, a déposé, le 21 juillet, une convocation au siège du journal Echos du Nord. Celle-ci est adressée au journaliste Rames Franck Avilekambini. Accusant réception de la convocation, le directeur de la publication du journal privé Echos du Nord, Désiré Ename, a estimé qu’il n’était pas de bon ton que son employé se rende au B2 le 22 juillet, à 9 heures 30 minutes, comme l’exige la convocation.
Désiré Ename a indiqué par écrit au directeur des investigations judiciaires de la direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, qu’il serait utile de lever la confusion et d’établir la différence entre la responsabilité de la personne physique du journaliste Rames Franck Avilekambini et celle de l’entreprise qui l’emploie. Il souhaite également connaitre les raisons de cette convocation. «Dès lors, il vous revient de convoquer la personne légalement responsable des faits qui mettraient en cause Echos du Nord».
Le directeur de publication du journal a proposé au B2 que la personne habilitée au sein d’Echos du Nord à répondre à cette convocation le fasse par visio-conférence, au regard de «l’état d’urgence sanitaire décrété par les plus hautes autorités du Gabon et des risques de contamination au Covid-19, très élevés dans les casernes du pays».
Si Désiré Ename assure avoir accordé de l’intérêt particulier à cette convocation, cette interpellation n’a pas manqué de susciter l’indignation de l’organisation non gouvernementale Reporter sans frontière, selon qui, «une armée n’est pas habilitée à se prononcer sur d’éventuels litiges concernant la presse».