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Homosexualité : Les Dignitaires de la République appellent au respect des valeurs héritées des aïeux

Quelques semaines après la modification du Code pénal ayant permis d’entériner la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon, le Collectif des Anciens, Cadres, Notables et dignitaires de la République s’est exprimé, le 25 juillet dernier, sur cette question, invitant au stricte «respect des valeurs héritées de nos aïeux à l’esprit et à la lettre de la loi fondamentale».

Visiblement, certaines dispositions du nouveau Code pénal, à l’exemple de la dépénalisation de l’homosexualité ou la condamnation à de lourdes peines d’amende et d’emprisonnement pour toute personne contestant la filiation d’autrui, passent mal au sein de l’opinion. Le Collectif des Anciens, Cadres, Notables et dignitaires de la République s’est exprimé, le 25 juillet dernier, sur ces modifications du Code pénal.

Conscients de leur mission, celle d’être «la mémoire et la conscience de la nation gabonaise, en leur qualité de dépositaire des valeurs éthiques et morales des communautés nationales», Eloi Rahandi Chambrier, ancien président de l’Assemblée nationale, Emile Kassa Mapsi, ancien Vice-président du Sénat, Essima Ossé, ancien Vice-président de l’Assemblée nationale, Henri Jobé, pionnier de la diplomate gabonaise, Jean Eugène Kakou Mayaza, ancien ministre, Jean Ernest Olivera, ancien directeur de l’administration centrale, Paul Malékou, ancien membre de la Cour constitutionnelle, ont décidé de prendre position dans ce débat qui clive la société gabonaise.

S’appuyant sur l’article 1er de la Constitution qui stipule que chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger la Constitution, ce collectif fait remarquer que «les déviances et autres vices inhérents à la faiblesse individuelle de chaque être humain ne sauraient être érigés en principes juridiques qui leur soient contraires». Ces personnalités ont lancé un appel solennel au président de la République, au Premier ministre et aux membres de son gouvernement pour les inviter instamment «à revenir au strict respect des valeurs héritées de nos aïeux, à l’esprit et à la lettre de la loi fondamentale». Ceci, non sans s’adresser également aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale à qui il a été demandé de «revenir sur cette délibération». Le président et les juges de la Cour constitutionnelle, le président et les membres du Conseil national de la Démocratie (CND) ont également été interpellés par ce collectif. Les Dignitaires de la République les invitent à «apposer une fin de non-recevoir sans équivoque à toute action qui serait ouverte devant leurs instances en se fondant sur lesdits textes querellés».

Si les membres du collectif ont salué la position prise par les autorités morales et religieuses, traditionnelles, chrétiennes ou musulmanes, en condamnant tout azimut les articles querellés, les sages ont averti ceux qui ont voté pour : «le crime de haute trahison sanctionné par la Constitution est également justiciable devant le tribunal des hommes et de l’histoire».

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