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De la nécessité d’une nouvelle conférence nationale au Gabon : Analyse et plan de paix

Municipales 2002: Une défaite électorale pour Omar Bongo et ses complices
Le peuple gabonais a voté avec fracas. Il a suivi, finalement, les instructions du BDP qui n’a cessé de militer pour qu’aucune élection  ne se tienne plus au Gabon tant qu’il n’y a pas eu réformes de fond.
Dr. Daniel Mengara
Coordinateur BDP-Gabon Nouveau
Premier ministre, Gouvernement de salut national gabonais en exil

Depuis les législatives de décembre 2001, le BDP a appelé les Gabonais à boycotter toute élection organisée par le régime Bongo tant que durera le cirque politique au Gabon. Cet appel semble avoir été entendu.
Car le peuple, conscient du fait que sa souveraineté a été illégalement bradée par le régime Bongo depuis 35 ans, s’est finalement abstenu avec force lors d’élections municipales dont il savait d’avance l’issue. Le peuple a donc décidé d’infliger à Omar Bongo la plus cuisante défaite électorale de son histoire en votant avec les pieds.
Un vote sanction et de rejet
A ceux qui, comme le régime obtus de Bongo, ne comprennent toujours rien au geste ô combien révélateur du peuple gabonais, il faut dire ceci :
Le peuple exerce son droit de vote de plusieurs manières. Il peut décider de se rendre aux urnes, tout comme il peut décider de voter avec les pieds en ne se rendant pas aux urnes. Ces deux types de vote sont totalement légitimes et valides, mais doivent mener à des interprétations différentes. L?un est un vote actif, participatif, alors que l’autre est un vote sanction, un vote de rejet.
Autrement dit : 
– En se rendant aux urnes, le peuple traduit l’espoir de voir son vote compter car c’est de cette seule manière que le peuple arrive pacifiquement à définir pour la classe politique la direction que le pays doit prendre. Quand, donc, le peuple se rend aux urnes, il exprime activement un certain espoir. Il peut décider de reconduire un régime en lequel il croit encore ou de changer de régime pour mettre au pouvoir de nouvelles forces qu’il croit capables de faire mieux. Le fait de se rendre activement aux urnes devient donc une validation non seulement de la classe politique, mais également du processus démocratique qui anime la vie politique de la nation. C?est dire que la participation active de la population au vote est, en quelque sorte, le moyen par lequel le peuple montre qu’il croit encore en sa classe politique et le moyen par lequel la classe politique prouve à la nation et au monde qu’elle jouit encore d’une crédibilité mobilisatrice au sein de la population.
Cependant, quand la classe politique refuse d’obéir aux injonctions électorales du peuple, le peuple se voit lésé dans son droit le plus fondamental, qui est celui de la souveraineté nationale, celui d’un peuple à choisir et à définir librement sa destinée. Le refus d’un régime à se plier aux injonctions populaires ne peut donc que mener à un certain nombre de réactions qui, en réalité, deviennent un repli du peuple sur lui-même.
– Le repli du peuple sur lui-même peut se faire de plusieurs manières et procède généralement en deux étapes. La première étape, souvent pacifique, est celle de l’abstention électorale, souvent accompagnée de symptômes divers (perte d’intérêt par rapport à la vie politique, perte de confiance, etc.). La deuxième étape, moins pacifique, est celle de violences diverses que le peuple, acculé, peut décider d’exercer sur un régime mafieux qui s’impose à lui par la force. Il apparaît par conséquent juste de dire que le peuple gabonais vient, en fait, de poser le dernier jalon de sa démarche pacifique. En s’abstenant massivement à près de 95% lors des municipales sans enjeux de ce dimanche 29 décembre 2002, le peuple gabonais a confirmé la tendance déjà observée lors des législatives de décembre 2001, où l’abstention s’élevait déjà à 80%. Une telle abstention ne peut que mener aux conclusions suivantes :
– L?abstention de dimanche est un désaveu cinglant par rapport au régime Bongo. Le peuple gabonais aujourd’hui pense donc à 95% que Bongo doit partir et avec lui toute sa mafia étatique.
– L?abstention de dimanche est un rejet fracassant de l’alliance diabolique entre Omar Bongo et Mba Abessole. En intégrant Mba Abessole dans sa structure mafieuse, Omar Bongo comptait sur un report positif des voix des militants de Mba Abessole qui redonnerait un semblant de crédibilité au régime qui comptait ainsi sur une participation acceptable du peuple au processus électoral. Mais Bongo a oublié que Mba Abessole a depuis longtemps perdu sa crédibilité et que plus personne ne croit en lui au Gabon après les tours de prestidigitation diaboliques auxquels Mba s’est livré vis-à-vis du peuple gabonais. L?échec de Bongo aujourd’hui est donc également l’échec de Mba Abessole : le peuple n’en veut tout simplement plus, de ce couple machiavélique.
– L?abstention de dimanche est un désaveu total de la classe politique gabonaise d’aujourd’hui. Ni le pouvoir en place avec à sa tête Omar Bongo et Mba Abessole, ni l’opposition gabonaise actuelle, n’arrivent plus à mobiliser. Personne ne croit plus en la capacité de l’opposition, de Mamboundou à Agondjo, à jouer véritablement son rôle car cette opposition s’est entêtée à participer à des élections manioc, validant ainsi les victoires frauduleuses du régime Bongo. Cela, pour le peuple, est un aveu de complicité de l’opposition gabonaise avec le régime Bongo, car tout le monde aujourd’hui veut passer à la table des convives.
Au Gabon, le désir d’être élu ou nommé à des postes politiques devient une finalité en soi, et toucher de gros salaires devient plus pressant que le désir d’assurer le bien-être de tous. Le seul opposant qui aurait encore pu représenter quelque chose au Gabon est Pierre Mamboundou, mais celui-ci a démontré un amateurisme et une naïveté politique accablantes en se réclamant de la légalité républicaine. Mamboundou croit en effet pouvoir évincer le régime Bongo par le système légal gabonais, en déposant des motions à l’Assemblée et des plaintes à la Cour constitutionnelle. Comme s’il ne savait pas que ces institutions sont des institutions bongoïstes depuis 35 ans et que le Gabon n’a plus jamais été un état de droit depuis qu’Omar Bongo s’est imposé à notre pays. Mamboundou a donc également perdu toute crédibilité et sera sans aucun doute le prochain opposant à se joindre à la table des convives de Bongo. Le peuple gabonais se méfie de toute personne qui aujourd’hui se réclame de la légalité républicaine dans un pays sans loi. En cela, le discours légaliste de Mamboundou n’est pas différent du discours convivial de Mba Abessole : les deux formes de discours visent à amoindrir les passions des Gabonais et à les rendre inoffensifs vis-à-vis du régime Bongo, car on prétend défendre ou préserver une paix qui, en réalité, n’existe pas au Gabon.
Au Gabon aujourd’hui, on meurt de tout. En cela, notre pays perd plus de vies humaines en temps de « paix » qu’un pays en pleine guerre civile. Ceci veut dire qu’il y a belle lurette que le Gabon vit une situation de guerre civile de fait. Ceci veut également dire que toute personne qui aujourd’hui tient des discours pacifistes, légalistes et conviviaux se fait obligatoirement complice de la préservation de Bongo au pouvoir, alors même que le peuple n’en veut plus. C?est donc un désaveu général que le peuple Gabonais adresse à toute cette classe politique ventrue et ventriloquente, qui se repaît avidement du gâteau gabonais alors que le peuple croupit dans la misère la plus abjecte.
Du devoir de réforme immédiate et de la nécessité d’une conférence nationale souveraine
C?est par conséquent d’un nouveau départ que le peuple gabonais a besoin. Ce nouveau départ, c’est 95% des Gabonais qui le veulent aujourd’hui avec force.
Car si nous étions en pays démocratique, il n’y aurait jamais eu validation d’élections au Gabon depuis au moins, l’élection présidentielle de 1998. L?élection présidentielle de 1998 était tout ce qu’il y avait de plus illégale non seulement en termes d’organisation, mais aussi en termes de crédibilité démocratique. Cette illégalité continua en 2001 lors des élections législatives et devint insupportable en 2002 lors du vote municipal de dimanche. C?est dire que nous avons au Gabon des institutions illégitimes depuis 35 ans, une illégitimité qui n’a fait que s’accentuer au fil des années et qui a finalement poussé les Gabonais à exprimer sans détour un ras-le-bol plus que fracassant.
Le nouveau départ, donc, que les Gabonais veulent, s’exprime de la manière suivante:
– Le peuple veut voir le renouvellement total de la classe politique gabonaise. Ceci passe obligatoirement par le démantèlement de la structure bongoïste actuelle.
– Le peuple veut d’un pays démocratique, mais ne croit plus en la capacité de notre pays à se démocratiser tant que le régime Bongo est en place.
– Le peuple gabonais est devenu BDPiste à 95% et souhaite le départ immédiat du régime Bongo du pouvoir.
– Le peuple veut donc une réforme totale et immédiate du système politique gabonais. Une telle réforme passe par la nécessité impérative de tenir au Gabon une nouvelle conférence nationale. Contrairement à la première, la nouvelle conférence nationale devra être souveraine pour que ses décisions aient valeur légale capable de contraindre tout le monde au respect des injonctions constitutionnelles de notre pays.
– Le but de cette conférence nationale souveraine serait de réviser radicalement la constitution gabonaise en y intégrant les principes d’équilibre des pouvoirs et de réforme stipulés par le BDP lors de la réunion du CIGASANA de 2001 dans le New Jersey aux USA, et qui se retrouvent dans le document CIGASANA et la constitution provisoire que le BDP a produits. En d’autres termes, le BDP a commencé ces travaux de réforme depuis longtemps et le produit de ces travaux peut devenir la base sur laquelle toute nouvelle conférence nationale doit construire ses débats, car c’est par l’application de ces principes que nous sauverons notre pays.
Le BDP préconise une réforme basée sur un certain nombre de principes tels que, entre autres, la réduction draconienne des pouvoirs du président de la république et la création d’une présidence symbolique, ce qui veut dire le renforcement des pouvoirs du Premier ministre et du gouvernement pour en faire de vrais instruments de gestion des affaires de l’état, la création d’un conseil des sages de 9 membres qui remplacera le Sénat, le renforcement des pouvoirs de contrôle de l’action gouvernementale par le parlement, l’indépendance du corps judiciaire, l’indépendance de la commission électorale, la réduction du nombre de députés à 63, ce qui veut dire que chaque province élira 7 députés quelque soit la taille de sa population, et l’institution du référendum comme élément central de la démocratie gabonaise.
– La conférence nationale souveraine devra être suivie immédiatement par la dissolution des institutions actuelles, ce qui veut dire la démission collective du régime Bongo, et la tenue immédiate d’élections générales (présidentielles, Conseil des sages, législatives, locales) de manière à assurer le renouvellement de la classe politique et le lancement de notre pays sur la pente du développement par la mise en place d’un gouvernement qui se préoccupera enfin de servir son peuple.
Le plan de paix du BDP
Le BDP propose donc, encore une fois, au régime Bongo, de quitter le pouvoir dans un contexte de réconciliation nationale. Ceci suppose un certain nombre de mesures urgentes à prendre dès maintenant, sur la base d’un calendrier de réformes précis. Un tel calendrier peut s’élaborer très simplement, rapidement et peut s’articuler de la manière suivante :
– janvier 2003 : annulation immédiate et sans conditions des élections municipales de décembre 2002. Dans un pays de droit, on ne peut valider une élection avec 5% de participation. En fait, dans toute élection qui verrait mojns de 40% de participation, il faudrait une annulation immédiate. Cela veut dire que tout le processus électoral depuis 1990, mais surtout depuis 1998, est nul et non avenue car entaché soit de faibles participations, soit d’irrégularités criardes, et parfois des deux, qui font de tout le système Bongo un système illégal et illégitime.
– Février 2003 : Dissolution des institutions actuelles (Démission collective obligatoire et immédiate d’Omar Bongo et de son gouvernement, dissolution du parlement, suppression du Sénat, etc.). L?on pourrait ici négocier une voix de sortie honorable pour les membres du régime Bongo pour éviter la chasse aux sorcières et leur donner des garanties de protection.
– Mars 2003 : Mise en place d’un gouvernement de transition (d’unité nationale) qui se chargera, pendant 6 mois jusqu’en Août 2003, et dans la neutralité, de gérer les affaires courantes de l’état tout en facilitant la réforme par un appui neutre et sans faille aux travaux de la conférence nationale. Parce que le BDP est une structure neutre et non partisane, nous pourrions éventuellement assurer une transition neutre en prenant les rênes de ce gouvernement de transition pour aider le pays à mieux articuler la réforme dans un esprit de réconciliation nationale, si demande nous en est faite par la classe politique gabonaise. Notre rôle serait de servir d’arbitres neutres du processus de réforme, sans prendre parti pour un camp ou pour un autre. Les membres BDP et tous les autres qui auront pris part au gouvernement de transition mené par le BDP s’engageront à ne pas rechercher de poste électif pendant les 2 ans qui suivront la mise en place d’un gouvernement sorti des urnes.
– Avril 2003-Mai 2003 : Tenue de la conférence nationale souveraine, qui sera ainsi organisée non pas par le régime Bongo, mais par le gouvernement de transition neutre et républicain, pour garantir la non manipulation et la neutralité du processus de réforme. On ne peut tout simplement plus faire confiance au gouvernement Bongo pour assurer la neutralité d’un tel processus.
– Avril 2003-Mai 2003 : Parallèlement aux débats de la conférence nationale, le gouvernement de transition se chargera de faire mettre en place un certain nombre de structures techniques  préparatoires qui permettront l’application immédiate des idées issues de la conférence nationale, pour éviter des pertes de temps inutiles. Ces structures comprendront (la constitution de nouvelle listes électorales, la mise en place de comités de travail et d’information dans tout le pays pour expliquer les changements aux Gabonais et la mise en place certaines réformes économiques, etc.).
– Avril 2003-Mai 2003 : Parallèlement à la conférence nationale souveraine, une Commission de vérité et de réconciliation nationale plénipotentiaire se tiendra pour écouter la demande de pardon de Bongo et des membres de ses gouvernements successifs, les encourager au rapatriement de leur richesse volée, dont 50% leur sera laissé, et s’assurer que les membres qui auront demandé pardon au peuple gabonais ne seront jamais inquiétés et pourront évoluer tranquillement dans le pays. Le gouvernement de transition s’engagera à protéger les membres du régime Bongo de toute atteinte à leur intégrité physique ou autre et feront tout pour accompagner l’élan de réconciliation nationale qui assurera une paix durable dans notre pays. La commission travaillera également sur les conditions de l’amnistie générale qui sera offerte aux membres du régime Bongo qui auront collaboré avec la commission. Des poursuites judiciaires seront menées à l’encontre des membres qui refuseront de collaborer.  Les membres du régime Bongo qui auront déjà fait partie de gouvernements précédents seront interdits de politique pendant 2 ans pour permettre le renouvellement de la classe politique car le PDG sera alors capable d’aligner de nouvelles têtes qui elles pourront participer aux élections de août 2003. La fin des travaux de la commission de vérité devra coïncider avec celles des travaux de la conférence nationale pour une meilleure efficacité du processus.
– Juin 2003 : Tenue d’un référendum entérinant la modification de la constitution et la réforme. Le référendum entérinera aussi l’amnistie offerte aux membres du régime Bongo pour consolider la réconciliation nationale.
– Juillet 2003 : Lancement de la campagne électorale pour les élections générales d’août 2003. Le gouvernement de transition devra déjà s’être assuré de la mise en place de toutes les structures électorales adéquates au plus tard trois semaines avant la tenue des élections et selon les stipulations de la nouvelle constitution.
– Août 2003 : Tenue des élections générales en application des réformes de la conférence nationale. Août est une bonne période pour les élections car les Gabonais sont beaucoup plus présents dans le pays dû au retour au Gabon des étudiants et autres expatriés gabonais. Le gouvernement de transition démissionne dès la mise en place de la nouvelle structure gouvernementale après les élections.
La tenue d’une nouvelle conférence nationale, souveraine cette fois, est donc un impératif inévitable pour notre pays aujourd’hui. C?est la seule voix pacifique qui reste pour épargner à notre pays des violences qui ne manqueront pas d’éclater dans les mois qui viennent si une telle conférence nationale n’est pas tenue dans les meilleurs délais.
Car comme je le disais tantôt, le peuple gabonais a posé, par l’abstention record de dimanche dernier, le dernier acte pacifique de son histoire. C?est un message très clair : Il faut réformer immédiatement. Parce ce que c’était-là le dernier acte pacifique d’un peuple qui est à bout, on ne peut que s’attendre à des violences diverses dans les mois qui viennent si la réforme n’est pas entreprise immédiatement.
Le BDP se propose pour conduire les travaux de la transition gouvernementale dans la neutralité, car nous sommes les seuls capables, dans le paysage politique pourri du Gabon aujourd’hui, à assurer une telle neutralité. Le régime Bongo et l’opposition sont trop préoccupés par la conquête du pouvoir pour garantir une telle neutralité. Parce que le BDP ne s’est engagé dans la politique que pour aider à réformer le Gabon, il va sans dire qu’une fois les structures démocratiques mises en place, nous nous éloignerons de la politique pour laisser la place à ceux qui s’y intéressent. La différence, cependant, est que nous aurons mis en place un certain nombre de structures qui garantiront l’impossibilité par qui que ce soit de manipuler les institutions de la république tel que Bongo et sa mafia le faisaient. Et voilà pourquoi le BDP s’engagerait, s’il devait conduire la transition gouvernementale au Gabon, à :
– ne pas présenter les membres du BDP à une quelconque élection pendant une période de 2 ans à la suite de la transition et de l’élection générale d’août 2003. Ceci pour garantir que le BDP ne manipulera pas le processus de réforme dans un sens qui assurerait l’élection de ses membres, ce qui ne manquerait pas d’arriver si certains membres du BDP s’engageaient dans la transition avec l’idée que le BDP pourrait aussi participer aux élections d’août 2003. Il faudra donc que le BDP soit disqualifié de toute élection pendant 2 ans comme les membres du régime Bongo, afin d’assurer une neutralité sans faille du processus.
– se dissoudre à la fin de la transition du moment que l’objectif du Bongo Doit Partir aura été atteint.
Ce désintérêt que le BDP montre par rapport à la chose politique devrait interpeller les Gabonais. Car, quelle autre groupe politique au Gabon serait capable de s’interdire toute participation à des élections pour assurer la neutralité républicaine ? C?est dire que le BDP montrera aux Gabonais que l’on peut s’engager dans la politique, non pas parce qu’on est animé par la soif du pouvoir, mais plutôt parce que l’on souhaite construire un pays dans lequel il fait bon vivre. Cela devrait montrer aux Gabonais que le BDP ne s’est lancé dans la politique que pour l’intérêt des Gabonais, pour redonner de la dignité à notre pays, car nous sommes animés d’un patriotisme sans limite, un patriotisme qui privilégie le bien-être collectif de notre nation.
Devoir de réforme ou devoir de violence
Le Gabon est plus que jamais acculé à l’impératif de réforme. Il s’agit pour nous de choisir entre le devoir de réforme ou le devoir de violence. Les deux pourront, à terme, garantir la paix, mais les deux voies traduisent la nécessité d’une action immédiate pour le renouveau au Gabon. La bataille pour la réforme pacificatrice ou pour la violence réformatrice va être celles des patriotes qui refusent le terrorisme d’état d’Omar Bongo. Et c’est parce que nous, au BDP, sommes patriotes que nous nous battrons jusqu’au bout pour redonner à notre pays sa dignité. Ceci veut dire que tant que le régime Bongo bafouera la dignité de notre peuple, le régime Bongo trouvera le BDP sur son chemin.
Cela veut également dire qu’une fois les voies pacifiques épuisées’et elles le sont d’orès et déjà?le BDP se joindra au peuple gabonais pour défendre cette dignité par tous les moyens possibles.
Nous disons donc aux Gabonais de se tenir prêts. Les 95% de Gabonais qui ont rejeté le vote manioc de Bongo sont avec le BDP. C?est avec ces 95% que le BDP se lancera à la reconquête de notre pays des mains de ceux qui aujourd’hui prennent le Gabon en otage.
Car nous sommes plus convaincus que jamais que ce n’est pas par les urnes que le pays changera de régime au Gabon. Il ne reste donc plus que deux choix aujourd’hui : le choix de la réforme immédiate selon le plan que nous proposons, qui seul sera capable de mener à la paix et à la réconciliation nationale, ou le choix de la violence, qui ne manquera pas d’exploser au Gabon si Bongo refuse d’appliquer immédiatement le plan de paix et de réconciliation nationale que le BDP propose ici.
Puisque tout le monde est d’accord au Gabon pour reconnaître que ce n’est pas par les urnes que le pays changera, nous devons donc dès maintenant, nous attendre au pire, un pire auquel le régime Bongo va contraindre notre nation acculée à la légitime défense, mais un pire qui reste la seule voie du changement au Gabon aujourd’hui.
Mais Bongo doit savoir, dès maintenant, qu’il ne pourra pas gagner une bataille contre son peuple. Dans le bras de fer qui promet de s’engager, il ne pet y avoir d’autre perdant que Bongo lui-même et les membres de son régime qui s’entêteront. Quand la bataille commencera, cela ne prendra pas trois mois pour reprendre en mains le Gabon. Que Bongo se prépare donc à être chassé du pouvoir par le peuple gabonais, par tous les moyens possibles.
Dr. Daniel Mengara
Coordinateur du BDP-Gabon Nouveau
Premier Ministre du gouvernement de salut national gabonais en exil

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