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Gabon : Les expulsions moyenâgeuses des Gabonais de France

La Maison du Gabon, une association de protection des droits des Gabonais de France, a dénoncé dans un communiqué diffusé le 19 avril dernier les conditions d’expulsion le 17 avril dernier d’un ressortissant gabonais de France. En détention au centre de rétention administrative de Rennes, le ressortissant gabonais a été conduit au poste de Figueras, à la frontière espagnole, où il a été abandonné ave son titre de séjour expiré et livré à lui-même. Un nouveau cas d’expulsion d’un ressortissant gabonais de France vient encore attiser les accusations des associations de défense des droits des Gabonais de France sur les pratiques «abusives» des préfectures françaises.

Détenu depuis quelques jours au centre de rétention administrative de Rennes, un ressortissant gabonais a été reconduit le 17 avril dernier à la frontière espagnole par les autorités françaises.

Dans un communiqué diffusé le 19 avril, l’association de défense des droits des Gabonais de France, La Maison du Gabon, dénonce des conditions de rétention et d’expulsion indignes et en violation des conventions internationales.

Réveillé à 5 heures du matin, le ressortissant gabonais a été enfermé dans un cachot à Orly avant d’être mis dans un avion à destination de Perpignan, dans le Sud Ouest de la France.

«Après un trajet humiliant et dégradant, ce futur professeur d’espagnol, a été reconduit comme un malpropre au poste de la ville de Figueras, à la frontière espagnole», poursuit le communiqué.

Livré à lui-même dans la ville frontalière, le ressortissant gabonais a dû prendre un taxi «qui lui a coûté 20 euros», pour arriver à la gare où il a ensuite pris le train «qui lui a coûté 10,30 euros», pour se rendre à Barcelone, explique La Maison du Gabon.

A Barcelone, il a dû prendre un bus à 22 heures «dont le ticket lui a coûté 50 euros», pour rejoindre Salamanque où il est arrivé à 8 heures le 18 avril dernier.

«La Police de l’Air et des Frontières françaises a abandonné notre compatriote dans une ville espagnole, où il ne connaît personne avec un visa périmé, il a fallu qu’il se débrouille, heureusement pour ce dernier qu’il avait de l’argent sur lui, si tel n’avait pas été le cas, nous vous laissons imaginer ce qui aurait pu lui arriver», dénonce l’association.

«La seule consolation pour notre compatriote a été apportée par notre association qui suit cette affaire et l’ambassade du Gabon en Espagne qui a remué ciel et terre pour le faire sortir de cette spirale infernale. Mais malheureusement, la ville de Tours, étant hors de sa juridiction, le dossier a été confié à la Haute-Représentation parisienne, qui a brillé par son incompétence et son indifférence chronique», poursuit le communiqué.

L’association avertit enfin que «les Gabonais ne sont absolument pas protégés par leur représentation diplomatique, le consulat général à Paris par son attitude a scandaleusement contribué de façon honteuse, avec sa conspiration du silence, à la mise en danger d’un citoyen gabonais».

Face à cette situation, l’association de défense des droits des Gabonais de France a exhorté de «l’Etat gabonais la nomination d’un digne représentant du Gabon au Consulat à Paris qui saura défendre et protéger les intérêts des citoyens gabonais dans ce pays».

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