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Gabon : Découverte de roquettes et obus militaires dans la forêt d’Oyem

Pris au départ pour des missiles, des obus et des roquettes militaires enterrés ont été découverts dans les forêts voisines de la ville d’Oyem dans le nord du Gabon. Survenue un an, jour pour jour, après la déclaration de Francis Sala Ngouah-Beaud accusant André Mba Obame d’avoir préparé un coup de force, la découverte a fait jaser, aussi bien dans la capitale du Woleu-Ntem qu’à Libreville. La version officieuse des officiels.

La rumeur s’est répandue sur Oyem comme une trainée de poudre : Des missiles enterrés ont été découverts dans la forêt non loin d’Oyem. Dans la capitale du Woleu-Ntem et à Libreville, où la nouvelle est parvenue à certains milieux, on n’a pas hésité à penser à un opposant originaire de cette province, André Mba Obame qui était accusé, le 12 septembre 2009, par le journaliste Francis Sala Ngouah-Beaud, d’avoir contacté les autorités équato-guinéennes et Camerounaises dans l’optique d’une prise du pouvoir par la force.

Les faits : Un cultivateur, puis des paysannes ont découvert en l’intervalle d’un mois, non pas des missiles mais des roquettes et des obus enterrés dans la forêt. Selon un journaliste de la localité joint au téléphone, le cultivateur qui a le premier fait la découverte, l’aurait rapporté aux militaires basés à Eyena-Assi, 2è région militaire. La soldatesque n’aurait, semble-t-il, pas réagi à la déclaration du paysan et de ses enfants.

Le 16 septembre dernier, des cultivatrices ont fait la même découverte dans leurs plantations situées dans l’arrière-forêt du village Alum, à 5 Km environ de la ville d’Oyem «en allant vers la Guinée Equatoriale». La zone est une ancienne carrière de latérite abandonnée à la périphérie de laquelle de nombreuses femmes ont des plantations.

Ayant pris des photos avec son téléphone, une étudiante qui avait accompagné ses parents aux champs a décide d’en informer les autorités. Elle a donc alerté un colonel agissant en qualité de commissaire de police de la ville d’Oyem. S’étant rendu sur les lieux avec quelques hommes, le commissaire de police a établi un procès-verbal de la découverte avant d’alerter le procureur de la République avec lequel il est revenu sur les lieux pour un constat et un procès-verbal respectueux de la procédure idoine.

De sources militaires, au terme de la journée du 17 septembre, le commandant de la 2è région militaire a établi qu’il s’agit d’obus et de roquettes périmés qui ont été enterrés durant l’année 2008. En foi de quoi un procès-verbal de l’acte d’enfouissement a été présenté au procureur de la République par le commandant de la région militaire concernée. L’érosion des sols et le retournement de la terre pour les cultures seraient donc les facteurs de la remontée de ces obus et roquettes à la surface.

De tradition, selon les sources militaires, les explosifs périmés sont détruits par explosion ou enfouissement dans la terre. Le premier procédé est dangereux pour l’artificier chargé de l’opération. C’est donc pourquoi la seconde solution aurait été utilisée. La même source déplore toutefois le laxisme de la hiérarchie militaire de cette région qui aurait dû procéder à cet enfouissement dans une zone militaire interdite aux civils ou alors dans une zone indiquée aux autorités préfectorales comme dangereuse. Car, la poudre contenue dans ces engins prend tout de même quelque temps pour perdre son explosivité. Il faut donc conclure à une fausse alerte. Et, on est bien loin du coup d’Etat de Mba Obame.

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