Le président de l’Union pétrolière gabonaise (Upega, patronat) Jean-Medard Madama a promis lundi de +gaboniser+ des postes en réponse à la menace de grève le 15 octobre du syndicat des employés du pétrole (Onep) qui milite pour l’embauche de plus d’employés gabonais.

C’est vrai certains postes peuvent être +gabonisés+ et ceux qui peuvent être +gabonisés+ vont être +gabonisés+ ou sont en train d’être +gabonisés+, a affirmé M. Madama, à la télévision publique RTG1, à la sortie d’une entrevue d’une délégation de l’Upega avec le premier ministre Paul Biyoghe Mba.

Mais il faut aussi reconnaître qu’il y a des postes où malheureusement, on n’a pas en qualité et en quantité les compétences locales. La solution ne viendra pas par faire sortir (du pays les expatriés en question) mais plutôt par embaucher et former, a-t-il poursuivi.

L’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), qui regroupe 4.000 des 5.000 salariés, a menacé à mots couverts fin septembre de lancer une grève le 15 octobre si l’administration gabonaise n’apporte pas des solutions en matière d’emploi prioritaire (gabonisation) dans le secteur.

Nous laissons, à partir du 1er octobre, 15 jours à notre administration. Après ces 15 jours, l’Onep initiera toute action… (…) Si les choses n’ont pas évolué, il est fort possible que nous observions peut-être…, avait lancé sans terminer sa phrase Guy-Roger Aurat Reteno, secrétaire général de l’Onep lors d’une conférence de presse.

En avril, une grève de quatre jours sur le même thème avait laissé le pays au bord de la paralysie.

Le Gabon est le 4e producteur sub-saharien de pétrole avec entre 220.000 et 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent à l’Etat 60% de son budget.