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Procès-Verbal des Travaux du BDP-Modwoam à Paris les 21-23 septembre 2012


PROCES-VERBAL
Travaux du mouvement « Bongo Doit Partir–Modwoam »
Paris, 21-23 septembre 2012

Les membres du Conseil Exécutif du mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam » (BDP-Modwoam) réunis en conclave à Paris du 21 au 23 septembre 2012 en présence du Dr. Daniel Mengara, Président et de M. Aymar Ibondzy-Pandzou, Secrétaire Exécutif, entérinent, et ce conformément aux dispositions des statuts, du règlement intérieur et de la Charte de la 3e Voi(e)(x), les décisions suivantes :

I). Concernant le conclave et les travaux du BDP-Modwoam à Paris

Tirant entière satisfaction des travaux et conclusions issus du conclave du BDP-Modwoam à Paris du 21 au 23 septembre 2012, le Conseil Exécutif salue, notamment :

– l’esprit d’entente, d’harmonie et de cohésion, qui a prévalu lors de ce conclave ;

– l’esprit de franche collaboration et de patriotisme qui a prévalu lors de la rencontre des Diasporas Gabonaises Libres le 22 septembre 2012 à Paris, rencontre initiée conjointement par l’association DIAGAU (Diaspora Gabonaise Unie) et Bongo Doit Partir-Modwoam (BDP-Modwoam) et regroupant plusieurs groupes et membres de la diaspora plurielle ;

– la naissance de la coalition des Diasporas Gabonaises Libres, en tant qu’entité voulant consolider la voix politique des diasporas gabonaises désireuses de se doter non seulement d’un cadre de rassemblement visant à mutualiser leurs efforts, initiatives et actions en vue d’un Gabon meilleur et démocratique débarrassé de la dictature, mais aussi d’un cadre de collaborations transparentes qui soit respectueux des opinions et perspectives plurielles de la diaspora, tout en se montrant réfractaire aux  financements occultes, aux mystères, aux mensonges, aux manipulations et aux tentatives inavouées de taire les opinions plurielles, d’établir la pensée unique et d’inféoder les Gabonais de la diaspora qui s’expriment politiquement à ceux-là mêmes qui participent ou ont participé au dépeçage quadragénaire du Gabon.

Cependant :

Vu le projet du mouvement « Bongo Doit Partir – Modwoam » de tenir son premier Congrès Constitutif Extraordinaire au Gabon en décembre 2012 en vue de la transformation du BDP-Modwoam en un parti politique, conformément au communiqué du 15 janvier 2012 ;

Vu le contexte incertain et le manque de visibilité à long terme qui se dégagent de l’actualité politique gabonaise relative au projet de Conférence Nationale Souveraine (CNS), dont l’absence de chronogramme ferme laisse encore planer le doute quant au contexte politique qui sera celui du mois de décembre 2012, mois initialement retenu pour la tenue du Congrès Constitutif du BDP-Modwoam ;

Vu les inconvénients stratégiques et politiques qu’il y a à tenir le congrès constitutif d’un parti se voulant parti d’avenir au moment où un autre sujet domine l’actualité et risque, donc, de détourner l’attention citoyenne d’un événement qui se veut marquant et déclencheur de perspectives nouvelles pour le Gabon ;

Vu par la suite l’importance de privilégier, pour le moment, le combat en vue d’une Conférence Nationale Souveraine qui servirait de déclic insurrectionnel, et ce dans le but, surtout, de contribuer à la chute immédiate du régime Bongo par le biais d’une Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC) si le reste de l’opposition se montre résolu à aller dans cette direction, la seule qui soit véritablement viable et fiable face au rejet du régime de toute idée de Conférence Nationale au Gabon ;

Le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam décide :

1) de surseoir au projet de Congrès Constitutif du parti, initialement prévu pour décembre 2012, et de le reprogrammer à une date ultérieure, notamment au moment où le mouvement aura un peu plus de lisibilité sur les événements politiques d’ici le mois de décembre 2012.

2) d’attendre, par conséquent, le mois de décembre pour réévaluer le moment le plus propice à la tenue de ce Congrès Constitutif, étant entendu que le temps qui nous sépare du mois de décembre sera largement suffisant pour savoir si, finalement, la Conférence Nationale Souveraine actuellement en discussion aura lieu ou pas ; ce report aura, somme toutes, l’effet bénéfique de laisser justement au reste de l’opposition le temps d’aller jusqu’au bout de sa logique ; une logique que, cependant, le BDP-Modwoam s’évertuera à accompagner, non pas dans le sens d’attendre indéfiniment qu’Ali Bongo et son régime acceptent, sans y être vraiment forcés, la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine au Gabon, mais dans le sens d’un combat frontal si l’opposition s’oriente dans ce sens.

Ainsi :

Concernant le projet de Conférence Nationale Souveraine au Gabon

Le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam,

Vu l’urgence et la nécessité de clarifier les modalités et les finalités du projet de Conférence Nationale Souveraine au Gabon ;

Vu l’urgence d’en finir une bonne fois pour toutes avec la dictature qui tétanise le Gabon depuis près d’un demi siècle.

Décide :

1) de laisser encore trois mois (c’est-à-dire, octobre, novembre et décembre 2012) à l’opposition gabonaise, implantée sur le terrain, afin que celle-ci puisse aller jusqu’au bout de sa logique, même si, sur ce dernier point, le BDP-Modwoam reste convaincu que l’attente du Peuple gabonais ne doit pas être une attente à durée indéterminée et que l’opposition gabonaise devra obligatoirement, en dedans ou en dehors d’une Conférence Nationale Souveraine, passer par une insurrection et, donc, par une Assemblée Constituante Citoyenne (ACOC) en vue de la destitution immédiate d’Ali Bongo et de son régime ;

2) de faire, néanmoins, sien le devoir de continuer à œuvrer, avec le reste de la diaspora plurielle, à convaincre le reste de l’opposition politique sur le terrain comme dans la diaspora que le Gabon ne changera pas sans insurrection et qu’il faut, dès maintenant, durcir le ton en engageant, immédiatement, un bras de fer frontal en vue de la chute immédiate du régime des Bongo au Gabon ;

A ce titre :

Vu le chronogramme né de la rencontre du 30 juin au 3 juillet 2012 à Paris, chronogramme proposé par la frange de l’opposition et de la diaspora gabonaises proche de l’Union Nationale (parti dissout) en compagnie de certains représentants de la société civile (cf. Agence France Presse) ;

Vu ledit chronogramme, qui prévoyait, entre autres, en juillet/août 2012 la dissolution de l’Assemblée Nationale et la réhabilitation de l’Union Nationale, puis en septembre 2012, la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine (cf. Mémorandum « Rencontre de Paris : Comment sortir de la crise ? »;

Vu la caducité dudit chronogramme, dont aucune des étapes n’a été respectée ni par la frange de l’opposition qui l’avait proposé ni par le pouvoir auquel il avait été proposé ;

Vu la situation de blocage politique, économique, social et culturel qui prévaut dans le pays depuis 45 ans, et le renforcement de la dictature bongoïste perceptible depuis la prise de pouvoir dynastique d’Ali Bongo au Gabon en 2009 ;

Vu le rejet, par Ali Bongo et son régime, de toute idée de Conférence Nationale Souveraine au Gabon ;

Le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam adopte et fait siennes les Résolutions et Conclusions nées de la rencontre des Diasporas Gabonaises Libres à Paris. Il réaffirme qu’il y a désormais nécessité pour les organisations plurielles de la diaspora, les acteurs politiques de l’opposition plurielle, les acteurs de la société civile plurielle ainsi que les représentants des syndicats, des groupes religieux et des organisations estudiantines de se réunir de nouveau à Paris du 26 au 28 octobre 2012 dans le cadre d’une concertation sincère, claire et unitaire des forces patriotiques et démocratiques en vue d’adresser, ensemble, et de manière solennelle et ferme, un ultimatum exigeant la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine au Gabon.

Par conséquent :

1) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être souveraine au Gabon si Ali Bongo Ondimba préserve, dans le même temps, les pleins pouvoirs qui lui permettent non seulement de conserver le contrôle de l’armée, mais aussi le contrôle de l’Exécutif tout entier ;

2) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être souveraine au Gabon s’il n’y a pas, comme en 1990, large ouverture au Peuple gabonais, tant il apparaît absolument obligatoire, pour un processus réparateur comme celui-là, d’y associer un maximum de Gabonais aux fins, justement, de les mobiliser et de les engager à la création de multiples partis politiques et associations qui pourraient ainsi participer à la CNS par délégués interposés ;

3) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être Souveraine au Gabon si elle n’est pas inconditionnelle, étant entendu que l’opposition ne peut se permettre de laisser le régime Bongo/PDG, dans ce cas, continuer à jouir de la capacité de contredire l’élan démocratique du Peuple ;

4) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être Souveraine au Gabon si elle ne comporte pas le principe d’une remise à zéro du compteur politique de la Nation, tout le monde devant ainsi s’accommoder des règles démocratiques qui devraient garantir, une bonne fois pour toutes, la démocratie intégrale au Gabon dans la mesure où elles seraient objectivement applicables à tous, parti au pouvoir comme opposition ;

5) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être souveraine au Gabon si la date de sa tenue n’est annoncée suffisamment à l’avance pour permettre, justement, à tous les Gabonais de l’intérieur du pays comme de la diaspora de s’organiser pour aller faire entendre leurs voix plurielles lors de cette concertation nationale, le minimum de 30 jours étant, dans ce cas, acceptable du point de vue de cet objectif participatif ;

6) Vu qu’aucune Conférence Nationale ne peut être souveraine au Gabon s’il n’y a pas établissement d’une Commission de Vérité-Réparation-Réconciliation qui établirait la vérité sur les 45 ans de dictature bongoïste au Gabon tout en permettant un minimum de réparation par la restitution, même partielle, des biens nationaux confisqués 45 ans durant par tous les tenants du bongoïsme au Gabon, le pardon n’étant, dans ce cas, accordé qu’aux repentis et la prison imposée aux réfractaires ;

7) Vu, enfin, qu’on le veuille ou pas, qu’aucune Conférence Nationale Souveraine ne peut se tenir au Gabon sans forcing ;

Le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam partage, avec les Diasporas Gabonaises Libres, l’idée d’un ultimatum de 30 jours qui spécifierait, comme préalables non négociables :

– La mise en place d’une Autorité de Transition (ADT) devant prendre en mains le processus réformateur devant encadrer, puis conduire à la Conférence Nationale Souveraine ;

– la démission immédiate d’Ali Bongo Ondimba (Président illégitime), Marie-Madeleine Mborantsuo (Présidente de la Cour Constitutionnelle), Rose Francine Rogombé (Présidente du Sénat) et de Guy Nzouba Ndama (Président de l’Assemblée Nationale) ;

– la dissolution des deux Chambres du Parlement et le transfert de leur autorité à une Assemblée Constituante qui serait mise en place dans le cadre de la Conférence Nationale Souveraine ;

– le transfert total et inconditionnel du pouvoir gouvernemental à l’Autorité de Transition (ADT), une autorité neutre et inclusive qui aura à charge de liquider les affaires courantes pendant la durée de la transition (six mois maximum), d’assurer la sécurité professionnelle et physique des personnes et des biens, d’assumer, entre autres, le contrôle de l’armée et de la police, d’organiser la Conférence Nationale Souveraine et de préparer le pays à la tenue d’élections générales libres et transparentes suite à une refonte démocratique des textes fondamentaux conformément aux desideratas de l’opposition et de la société civile.

Le Conseil Exécutif du BDP-Modwoam estime, en accord avec les Diasporas Gabonaises Libres,

1) que ces conditions non négociables sont sine qua non et devront être acceptées par le régime Bongo-PDG avant la tenue de la Conférence Nationale Souveraine, sans quoi il n’y aura jamais de Conférence Nationale véritablement souveraine au Gabon ;

2) qu’Ali Bongo doit être amené à faire un choix simple et final : soit il accepte une Conférence Nationale basée sur les conditions contraignantes ci-dessus proposées et qui devraient en garantir la souveraineté, soit il se voit vidé du pouvoir par la force insurrectionnelle du Peuple.

L’ultimatum devra, par ailleurs, être assorti d’un « Plan B » qui fixera le chronogramme et la conduite unanimes à tenir dès l’expiration du délai qui sera fixé à Paris.

Fait à Paris, le 23 septembre 2012
Entériné en session du Conseil Exécutif le 29 septembre 2012

Le Conseil Exécutif
BDP-Modwoam
P.O. Box 3216 TCB
West Orange, NJ 07052, USA

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Tél./Fax : 973-447-9763

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