Le président Ali Bongo Ondimba a ouvert, ce 22 janvier à la Cité de la démocratie à Libreville, les assises d’une importante concertation entre les différents acteurs de la classe politique gabonaise sur les questions de la biométrie et la réforme du Conseil national de la démocratie (CND).
Ali Bongo Ondimba a ouvert ce qui doit être une importante concertation entre les différents acteurs de la classe politique gabonaise © D.R.
Dans le souci de matérialiser l’engagement pris le 31 décembre 2012 à la faveur de son discours de nouvel an à la nation, et d’associer tous les fils et filles du pays dans les choix des décisions inhérentes au développement du Gabon, le président Ali Bongo Ondimba a procédé, devant les membres du gouvernement et les acteurs politiques de tous bords, au lancement de la concertation politique devant permettre de discuter des questions d’ordre national et sous-régional.
Ils étaient nombreux à répondre présent à cette rencontre, notamment les membres de la majorité républicaine pour l’émergence et ceux de l’opposition radicale, l’Union des forces pour l’alternance (UFA), emmenés par Jules Aristides Bourdès Ogoulinguendé, qui avaient décliné la précédente rencontre de la classe politique au sujet de la Cémac.
«Je voudrais saluer ici l’esprit républicain des partis politiques de l’opposition et de la majorité qui ont accepté d’apporter leur contribution à la réflexion générale», a déclaré le président Ali Bongo Ondimba à l’ouverture de la concertation, avant de livrer les raisons de son initiative. «Si j’ai choisi de réunir la classe politique ce jour c’est pour qu’ensemble nous parvenions à nous accorder sur les modalités à mettre en œuvre pour l’introduction de la biométrie dans notre système électoral, mais aussi pour la restructuration du Conseil national de la démocratie», a-t-il précisé.
«Il est vrai que le cadre n’est pas approprié pour rentrer dans le vif du sujet, ce que je voudrais que nous puissions garder à l’esprit c’est, quelles que soient nos opinions, quelque soient nos divergences, la préservation de l’unité. C’est cette unité nationale, cette tolérance que nous avons les uns des autres qui vont nous permettre de pouvoir discuter de tous les sujets, même les plus difficiles», a rassuré Ali Bongo.
Au sujet du Conseil national de la démocratie, le président Ali Bongo a demandé aux uns et aux autres de faire parvenir, sous huitaine, leurs conclusions de manière à ce qu’ils puissent avoir un élément de synthèse à présenter à la discussion au parlement pour que les textes puissent être revus.
Concernant la biométrie, le président de la République s’est déclaré prêt à donner la parole aux uns et aux autres, et à faire appel à des personnes ressources que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur du pays. «Nous allons mettre en place une commission, autour du Premier ministre. Cette commission devra être constituée de 10 membres de la majorité et 10 de l’opposition. L’objectif est de se retrouver autour du Premier ministre pour discussion, proposition et conclusion qui devra donc être soumise au Premier ministre aux alentours du 15 février. Et ces conclusions me seront portées par le Premier ministre. Et si celles-ci nécessitent des arbitrages je me pencherai là-dessus. Et par la suite je vous rappellerai pour qu’ensemble nous puissions adopter ces conclusions là», a-t-il indiqué avant de procéder à l’installation du président de la Commission nationale chargée du suivit et de l’exécution de l’agenda de la présidence gabonaise à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Un poste qui a échu à Jean Pierre Lemboumba Lepandou, jusqu’ici conseiller spécial du président de la République et coordinateur des services de la Présidence.
Cette Commission est un cadre de concertation multipartiste visant à définir une politique concertée de la présidence gabonaise de la Cemac. Elle aura la mission de tracer la ligne à suivre par le Gabon dans le cadre de l’exercice de sa présidence de cette institution sous régionale.
