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Concertation politique : absence d’organisation ou indifférence des acteurs ?

L’invitation faite par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, aux leaders des partis politiques de la majorité et de l’opposition ce 22 janvier à la cité de la Démocratie pour discuter des modalités de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral et la relance du Conseil national de la démocratie, n’a pas produit l’effet escompté.

Beaucoup de monde était présent le 22 janvier à la cité de la Démocratie… mais personne n’avait rien préparé © D.R.

À la grande surprise des participants à la concertation politique lancée par le président Ali Bongo Ondimba, la rencontre qui devrait donner lieu, le 22 janvier, à l’ouverture des échanges entre les acteurs de la classe politique gabonaise, ne s’est limitée qu’à des allocutions, alors que bon nombre de personnes s’attendaient à débattre des points consignés dans l’ordre du jour.

L’improvisation dans l’organisation de cet évènement semble bien avoir dicté sa loi, soumettant ainsi les différents acteurs politiques à la surprise et à l’étonnement d’apprendre qu’ils devaient intervenir à la suite de l’allocution du président Ali Bongo, pour livrer leurs positions par rapport aux sujets à l’ordre du jour.

Faustin Boukoubi le 22 janvier © D.R.

«Vous allez constater monsieur le président que lorsqu’on a demandé aux partis de la majorité d’intervenir, nous nous sommes regardés, parce que n’ayant pas été prévenus, nous ne nous sommes pas préparés à désigner l’un d’entre nous pour intervenir», a regretté le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi.

«Au sujet du Conseil national de la démocratie, nous apporterons nos idées au moment où les échanges seront concrètement ouverts. Mais d’ores et déjà, nous pensons que ce cadre n’est pas approprié pour débattre des questions d’ordre national», a-t-il déclaré faute d’avoir eu une concertation préalable avec ses camarades de la majorité républicaine pour l’émergence sur l’intervention qu’ils devaient faire.

La communication et la propagande autour de cet évènement ont pourtant largement été suivies car annoncé depuis le 31 décembre 2012, par le président Ali Bongo Ondimba et rappelé lors de la dernière conférence de presse du porte-parole de la présidence de la République, Alain Claude Billie Bi Nzé, sans oublier les communiqués publiés par la presse. Vraisemblablement, le staff chargé d’organiser cette concertation a eu du mal à suivre l’évolution des choses et à indiquer aux différents acteurs de la classe politique gabonaise leur rôle et devoir, avant, pendant et après l’échange souhaité par Ali Bongo Ondimba.

«Qu’à cela ne tiennent monsieur le président, nous attendons qu’à l’occasion des prochaines rencontres vos collaborateurs en charge de ces questions, puissent nous édifier sur l’état actuel d’avancement de ces dossiers de tel sorte que, en toute connaissance de cause, nous puissions apporter une appréciation sur le travail accompli», a conclu Faustin Boukoubi.

Me Louis Gaston Mayila © D.R.

Pour sa part, Me Louis Gaston Mayila a indiqué que, «les uns et les autres ont déjà donné l’idée qu’ils ont de la biométrie, pour ce qui est de l’Union des forces du changement, nous n’allons pas varier sur le contenu, nous n’allons pas varier sur ce que nous attendons de cette biométrisation, nous continuerons simplement à proposer des textes qui aillent dans ce sens-là».

«Je voudrais une fois encore remercier les intervenants et tous les acteurs politiques, mais surtout remercier pour la cordialité qui a été la leur de répondre à notre invitation qui leur est pourtant parvenue assez tardivement» a conclut Ali Bongo Ondimba.

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