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Le Haut conseil des acteurs non étatiques s’insurge

Doigt1Taciturne depuis un bon bout de temps, le Haut conseil des acteurs non étatiques, (HCANEG) a décidé, ce 2 mai 2013, d’égrener un chapelet de manquements et de rappels par rapport aux agissements du gouvernement.
Le Haut conseil des acteurs non étatiques, a tenu un point presse, le 2 mai, en vue de livrer son impression par rapport au recensement national de la population et au blocage du processus électoral.

Prenant acte de la décision du 29 avril 2013 de la cour constitutionnelle, en réponse à la requête du Premier ministre, Raymond Ndong Sima qui sollicitait de la haute juridiction le report des élections des membres des conseils locaux, le HCANEG a fait constater, avec regret, l’immobilisme du gouvernement quant au retard pris dans le démarrage des opérations du recensement de la population. «Le HCANEG s’insurge aussi contre le mutisme des acteurs politiques à ne pas se préoccuper de cet enjeu majeur politique, économique et social», a indiqué son président exécutif, Nicaise Moulombi.

«Le dernier recensement de la population organisé par le ministère du plan remonte à dix ans et les chiffres y afférents avaient été contestés par la communauté nationale et internationale. Ce qui avait amené la cour constitutionnelle à recadrer les chiffres pour rassurer les partenaires au développement», a rappelé Nicaise Moulombi tout en interpellant le président de la République, Ali Bongo, à ce sujet, afin d’instruire le gouvernement quant au respect des délais et de la mise en œuvre urgente du recensement de la population en y intégrant l’ensemble des acteurs concernés pour que soient crédibilisés les résultats.

Rappelant à la communauté nationale et internationale leur rôle dans le processus électoral depuis 2009 en tant qu’acteur de la société civile, les membres du HCANEG déplorent aujourd’hui le fait que «le ministre de l’Intérieur, Jean François Ndongou participe au blocage du mouvement électoral. De même, l’entente sourdine de l’ensemble des politiques se focalisant sur l’authentification des électeurs le jour du vote, fait ressortir le caractère illégal de cette demande».

«En effet, la loi électorale précise que toute élection politique se fait sur la base de la liste électorale biométrique. Rappelons qu’en conclave à la cité de la démocratie, l’opposition et la majorité républicaine, en adoptant l’authentification comme un des éléments de la mise effective de la biométrie, ont totalement fait fi de ce que prévoit la loi. Dans tous les cas, nous considérons que la phase d’enrôlement qui exige la photo, les données sur les ascendants, les empreintes digitales, la carte d’électeur avec photo, la pièce d’identité et la présence physique lors du vote, constituent à n’en point douter une authentification distincte», a précisé le HCANEG.

«C’est pourquoi, nous considérons que les dix milliards (somme évoquée pour l’authentification) qui sont spéculés ici et là, ne sont que des agiotages. Tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, le HCANEG s’oppose à toutes nouvelles dépenses que peut entrainer la phase d’authentification. Le Gabon a besoin d’argent pour combler d’autres manquements, notamment la construction des salles de classe pouvant accueillir les nombreux élèves des Cours Moyens dès l’année prochaine», a poursuivi le leader associatif avant de conclure sur la sollicitation d’une rencontre de clarification avec le ministre de l’Intérieur d’une part, et le président de la République, pour la prise en compte par le gouvernement des deux points cités plus haut et les éléments développés tout au long du développement.

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