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Ali Bongo fait l’inventaire du trafic illégal d’animaux sauvages

Ali-Bongo-300Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a brossé ce jeudi soir à Marrakech, et devant la presse nationale et internationale, un tableau sombre, chiffre à l’appui, du trafic illégal d’animaux sauvages en Afrique.
Pour le président gabonais qui était assisté du président de la BAD, Donald Kaberuka et le directeur général de WWF International, Jim Leape, les divers réseaux criminels impliquant la faune sauvage et la forêt s’élèveraient à près de 27 milliards de dollars américains par an.
Le trafic illégal d’animaux sauvages, à l’exclusion des produits de la pêche et du bois d’œuvre, atteint 10 milliards de dollars par an. Le commerce non déclaré et non réglementé de produits de la pêche est estimé à pas moins de 9,5 milliards par an.
Selon Ali Bongo Ondimba, la côte occidentale de l’Afrique est la région la plus touchée du globe et « les bateaux de pêche illégaux sont de plus en plus liés au piratage et au terrorisme ». Le commerce illégal du bois d’œuvre pourrait venir alourdir ces chiffres de 7 milliards de dollars chaque année.
« Avec des prix qui atteignent 60.000 dollars pour la corne de rhinocéros et 2.000 dollars pour l’ivoire, les profits à réaliser sont tellement juteux que de plus en plus, le commerce illégal de produits tirés de la faune sauvage est l’œuvre de groupes criminels présents dans tous les pays du monde », a expliqué le numéro un gabonais qui exposait sur « le trafic illicite d’espèces sauvages est un crime sérieux ».
Une partie croissante de ces profits, a affirmé Ali Bongo Ondimba, sert à financer des conflits civils et des activités liées au terrorisme et au blanchissement d’argent.
« Aujourd’hui, le crime sur la faune sauvage est devenu une grave menace pour la souveraineté et la stabilité de certains de nos pays. Ce qui s’est passé récemment en République centrafricaine en témoigne. Au cours de ces dix dernières années, nous avons perdu plus de 60% de tous les éléphants de forêt survivant en Afrique. Même dans mon propre pays, le Gabon, le moins touché de tous, nous en avons perdu près de 20.000 soit un tiers de notre cheptel essentiellement le fait d’un braconnage transfrontalier perpétré par des gangs armés jusqu’aux dents ».
Malgré les mesures décisives prises par le gouvernement gabonais pour restaurer l’ordre, Ali Bongo reste précis que le Gabon ne peut résoudre ce problème seul. « C’est un problème planétaire, qui nécessite une solution planétaire, tant les pays sources que les pays consommateurs doivent collaborer à réduire la demande et à restreindre l’offre de produits animaliers illicites. Nous devons agir à l’échelle nationale, régionale, continentale et mondiale, dans un effort concerté », a souligné le président gabonais.
Pour arrêter ce trafic illicite, Ali Bongo a proposé le renforcement des institutions chargées de la faune sauvage et de l’application de la loi.

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