Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou a indiqué, mercredi à Libreville, à la classe politique (majorité et opposition) qu’il y avait 151 commissions commises pour l’enrôlement et l’existence d’un texte fixant les modalités d’identification, mais l’opposition est plutôt revenue sur l’absence du texte authentifiant sans équivoque les électeurs dans le bureau de vote.
Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou a fixé l’objet de la rencontre en informant les acteurs politiques de l’opposition et de la majorité que ‘’le gouvernement a prévu pour l’enrôlement 151 commissions sur toute l’étendue du territoire’’, et précisant, par la suite, que ‘’les modalités d’identification sont fixées dans un arrêté publié dans la presse depuis mardi’’.
L’arrêté ministériel n’a pas rencontré l’assentiment des responsables de l’opposition qui l’ont fait remarquer par la voix du président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou ‘’l’absence des textes concernant l’authentification et le système de traçabilité des opérations d’enrôlement’’.
Cette observation a amené le président de l’Alliance pour le Nouveau Gabon, Davain Akouré à s’interroger ‘’sur la valeur du document issu de la concertation’’. Le secrétaire exécutif de l’UPG, Mathieu Mboumba Nziengui a parlé ‘’d’avancer à reculons’’, invitant le ministre de l’intérieur ‘’à marquer d’une empreinte positive son passage à ce poste’’.
M. Ndongou a rassuré l’opposition sur ‘’la volonté du gouvernement de garantir la fiabilité de la liste électorale et d’organiser une élection moins contestable’’, précisant que ‘’les points du consensus issu de la concertation seront appliqués’’.
Si pour le membre du gouvernement, les points relatifs à l’authentification, soumis à l’appréciation du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, restent à débattre, il est par contre urgent de mettre à sa disposition les noms des représentants des partis politiques au comité de pilotage.
Le ministre de l’Intérieur a convenu avec les partis politiques de ce que le comité de pilotage comprenne 5 membres, dont 3 pour les commissions provinciales et 2 pour les autres commissions.
Au demeurant, la rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les acteurs politiques n’a pas permis de fixer une date pour le lancement du processus de l’enrôlement biométrique.
Les partis politiques de l’opposition tiennent à ce que les mesures consignées dans le rapport, issu de la dernière concertation autour du Premier ministre sur la biométrie, soient appliquées dans toute leur étendue.
