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L’Afrique de François Hollande

Hollande F-d1d42783Un an après son arrivée au pouvoir, au plus bas dans les sondages, le président français François Hollande a accordé ce vendredi 31 mai un entretien exclusif aux journalistes de France 24, RFI et TV5 Monde : une interview consacrée pour l’essentiel aux relations entre la France et le continent africain, à la lutte contre le terrorisme sur le continent noir et à sa vision de la politique sécuritaire engagée par les pays africains.

Invité à l’entretien exclusif organisé par France 24, RFI et TV5 Monde, le président français, François Hollande, s’est confié aux journalistes dans un style plutôt particulier. Le chef d’Etat qui, cette semaine, multiplie les interventions médiatiques dans le but de rehausser sa côte de popularité au plus bas, s’est étendu sur la relation de la France avec quelques pays d’Afrique, en l’occurrence sur l’«opération Serval», engagé au Mali le 11 janvier 2013. La situation en Syrie, l’état de santé du président Algérien, Bouteflika, l’avenir des otages européens en Afrique, bref, le terrorisme au Sahel, ont été autant de sujets sur lesquels Hollande s’est attardé sans jamais aborder les relations économique, industrielle et politique qui unissent le continent à la France.

Interrogé sur l’intervention de la France au Mali, François Hollande s’est dit satisfait des résultats positifs de l’armée française sur le terrain. Pour lui, « plus aucune région ne sera sous la coupe d’un groupe islamiste ». Ainsi donc, la France aurait triomphé du terrorisme au Mali qui pourra désormais organiser des élections au mois de juillet prochain. Mais, bien qu’ayant aidé le Mali à sortir des travers de l’islamisme qui menaçait d’ébranler les efforts démocratiques engagés par le pays depuis quelques années, l’«opération Serval» dont la mission principale a été de mettre en œuvre la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations Unis ne semble pas avoir rempli totalement son rôle.

A en croire Matthieu Mabin, un des analystes de France 24, si l’intervention armée de la France prévoyait une aide à «reconstituer la capacité des forces armées maliennes pour permettre aux autorités de reprendre le contrôle des zones du nord de son territoire tout en préservant la population civile», il apparaît pourtant, au moment où le président Hollande retire les troupes françaises, qu’une grande partie des djihadistes n’ont pas été mis hors d’état de nuire. Ainsi, les djihadistes en provenance de la Libye auraient tout simplement été «éparpillés» sur le territoire malien et autour de celui-ci. Ce qui implique qu’ils pourraient bien rappliquer après le départ des français. De plus, la ville de Kidal, victime de nombreuses revendications de la part des populations se disant en insécurité et délaissées aussi bien par l’Etat malien que par la force d’intervention française, échapperait encore à ce jour à l’autorité de Bamako : un aspect que François Hollande n’a pas souhaité aborder lors de l’entretien puisqu’apparaissant, selon Matthieu Mabin, comme « une épine dans le pied du président ; la partie échec de l’opération Serval».

Comme pour répondre à cette «omission», Hollande a indiqué aux journalistes : «C’est aux Africains d’assurer eux-mêmes leur propre sécurité». Même si les «Africains» auraient voulu l’entendre sur d’autres sujets : l’implication de la France dans les économies africaines, la montée de la Chine sur le continent, la vision du président Hollande de certains problèmes sociaux et politiques africains, etc.

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