100 millions de francs cfa. C’est la somme que la Cour d’appel judiciaire de Libreville, en sa 6e Chambre, a sommé de payer la Financial Bank à Narkelis Panourgias et sa compagnie Pamiko Maritime au terme d’un différend qui oppose les deux parties depuis 2002.
L’établissement devra également payer aux plaignants la somme de vingt (20) millions de francs cfa au titre des dommages et intérêts à l’issue d’un procès épilogue à l’origine des avaries subies par le bateau Pamiko Maritime propriété de monsieur Narkelis Panourgias au moment où celui-ci était remorquer par la société SDV en 2002.
Mais l’affaire est loin d’être terminée. Car, pour les avocats de la société SDV, il s’agit d’une vaste escroquerie. Parce que, estiment-ils, qu’en condamnant la Financial Bank à payer la somme de 100 millions de francs et 20 millions de francs au titre de dommages et intérêts, on se trouverait dans l’inqualifiable.
Cela, parce que comme l’avait déjà signifié le conseil de la Financial Bank, Monsieur Narkelis Panourgias aurait déjà beaucoup d’argent lors de la saisie-attribution des comptes de la SDV dans les banques Bicig, BGFI, UGB, City Group, Financial, la Poste, Trésor public, etc.
Prenant comme preuve le procès gagné par ce dernier contre City Group ‘’pour manquement à l’obligation d’information à laquelle est tenu le tiers-saisi sur la situation de la société’’, cet établissement bancaire avait déjà versé 75 millions. Tout cela, après avoir reçu de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon « Bicig » 100 millions de francs cfa.
Pendant ce temps, l’Union gabonaise de banque « UGB » est condamnée de régler 202 millions de francs qu’il aurait perçu sans intenter un autre procès contre ladite banque pour les dommages et intérêts.
Les uns et les autres se posent la question de savoir de quel soutien bénéficierait alors monsieur Narkelis Panourgias d’autant que lors de l’action de mai 2012 face à la même Financial Bank, le tribunal l’avait débouté pour la première fois et sommé de payer à celle-ci 5 millions de francs de dommages et intérêts pour « procédure abusive et malicieuse ».
Un fait qui connaitra également le même verdict le 8 mai 2013 à la 6e chambre civile et commerciale de la Cour d’appel.
Débouté, Narkelis Panourgias va déposer une requête en rétractation quasiment dans les mêmes termes que sa requête d’appel, et obtiendra finalement de la 6e chambre civile et commerciale de la Cour d’appel un autre arrêt que celui rendu le 28 février 2013 en condamnant finalement la Financial Bank à payer 100 millions de francs au plaignant.
Gêner par cette décision, les avocats de SDV envisagent saisir la Cour commune d’arbitrage d’Abidjan.